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Lancement de la Fondation des femmes pour la Méditerranée

Une Fondation des Femmes pour la Méditerranée (FFM), créée il y a plus de deux ans pour promouvoir l'égalité femmes-hommes, a été lancée officiellement, mardi à Paris, en présence du Maroc, l'un des quatre pays fondateurs.

Lancement de la Fondation des femmes pour la Méditerranée
Soutenu par le Maroc, la France, le Liban et la Jordanie, le projet de cette fondation avait été annoncé lors de la conférence de l'Union pour la Méditerranée à Marrakech (novembre 2009) qui avait été sanctionnée par une déclaration politique sur le rôle des femmes dans la société et la promotion de l'égalité femmes/hommes. Cette organisation euro-méditerranéenne indépendante dédiée à l'émancipation des femmes se veut un réseau de rencontres, d'initiatives, d'échanges et de partage d'expériences locales pour affirmer le rôle des femmes, actrices essentielles du développement social, ont indiqué ses initiateurs lors d'une conférence de presse à l'Institut du Monde Arabe. Dotée actuellement d'un statut d'association de préfiguration, elle ambitionne de devenir le premier organisme qui «fédère les acteurs et actrices pour construire collectivement l'égalité femmes-hommes dans toutes les sphères de la vie». La FFM a choisi de s'investir dans trois missions-clés indissociables les unes des autres: fédérer pour mutualiser les expériences, produire et transmettre les savoirs, et agir pour soutenir les projets de terrain.

Dans le domaine des actions de terrain, la Fondation soutient la «Caravane de la formation», un centre itinérant destiné à former des femmes aux nouvelles technologies et aux langues étrangères au Liban, ainsi qu'une coopérative d'artisanat féminin méditerranéen.

La Fondation veut élaborer une plateforme internet trilingue (français, anglais, arabe) pour mettre en réseau les différents acteurs (institutions, associations, chercheurs, entreprises...) dans les 43 pays de l'UpM. Fondation à droit français à vocation internationale, ayant son siège à Paris, la FFM pourra compter sur l'appui de cinq premières antennes situées à Amman, Byblos (Liban), Paris, Ramallah (Cisjordanie) et Marrakech, dont la Mairesse, Fatima Zahra Mansouri est membre du Conseil d'administration de la Fondation. Intervenant lors d'une rencontre à l'occasion du lancement de cette fondation, la ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité, Nouzha Skalli, a affirmé que le Maroc a joué «un grand rôle dans le processus euro-méditerranéen en matière de promotion des droits des femmes», comme en témoigne le succès de la Conférence ministérielle de Marrakech en 2009 qui a constitué l'acte fondateur de la FFM.

Promotion des droits des femmes

Mme Skalli a passé en revue les grandes lignes de la politique nationale en matière de promotion des droits des femmes qui fait du Maroc un «success story» dans la région euro-méditerranéenne. Cette réussite est le fruit d'une approche intégrée, car «il ne s'agit pas simplement, a-t-elle souligné, de promouvoir les droits des femmes d'une façon isolée, mais de placer cette promotion dans le cadre d'une vision globale de progrès, de démocratie et de droits de l'Homme». L'expérience marocaine en matière de promotion des droits des femmes «peut vraiment servir d'exemple au sud comme au nord de la Méditerranée», comme «nous avons aussi beaucoup à profiter des expériences réussies des autres pays méditerranéens», a-t-elle, par ailleurs, déclaré à la MAP.
La ministre s'est dite «convaincue que la FFM saura accompagner la dynamique formidable qui existe dans la région», assurant de la pleine disposition du Maroc «à contribuer de façon effective à l'enrichissement de ce réseau». Elle a estimé que «si le Maroc arrive à transmettre de façon constructive son expérience aux autres pays de la région, on peut donner un vrai contenu à cette expérience méditerranéenne pour la promotion des droits des femmes». Pour Mme Skalli, la contribution marocaine ne doit pas se limiter à un seul département ministériel. «Chacun des 25 ministères a une expérience réussie à vendre», a-t-elle estimé, soulignant qu'il faut aussi favoriser la contribution des réseaux associatif et universitaire marocain qui ont des expériences remarquables à partager.
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