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Un taux de croissance de 4,6 % en 2011

Le partenariat africain contribuerait à encourager la croissance de l'économie marocaine et lui permettrait la poursuite des réformes structurelles.

Un taux de croissance de 4,6 % en 2011
Selon le rapport «Perspectives économiques en Afrique», dont l'édition 2011 a été lancée cette semaine, les pays africains devraient resserrer leurs liens transfrontaliers et renforcer leur intégration économique. Dans ce sillage, les pays du continent pourraient tirer pleinement les bénéfices des relations avec leurs partenaires traditionnels et les pays émergents, et ainsi favoriser leur croissance durable et inclusive. A l'instar de certaines économies d'Afrique, celle du Maroc a surmonté la crise mondiale relativement bien.
Les auteurs de ce document rappellent toutefois que «la dynamique d'ancrage de l'économie marocaine à son environnement régional et mondial a exposé le pays aux incidences de la crise internationale qui a marqué les marchés mondiaux». «Si les fondamentaux de l'économie marocaine sont restés globalement stables malgré la crise, et si le pays a démontré une certaine résistance aux chocs externes, affichant des taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 4,9 % en 2009 et de 3,3 % en 2010, il n'en demeure pas moins que la crise a mis en exergue des fragilités structurelles, notamment dans certains secteurs orientés à l'export tels que le textile et l'habillement ». Selon «Perspectives économiques en Afrique», dans un tel contexte, la poursuite des réformes macroéconomiques et structurelles mises en place depuis une décennie, conjuguée à la reprise des activités non agricoles ainsi que de la demande dans les pays partenaires du Maroc, laissent entrevoir des perspectives de croissance favorables pour l'économie marocaine qui devrait enregistrer un taux de croissance de 4,6 % en 2011 et de 5 % en 2012. Les principaux moteurs de la croissance en 2010 ont été le dynamisme des activités non agricoles et le redressement des secteurs les plus lourdement touchés par la crise en 2009. La bonne tenue de l'économie marocaine devrait se poursuivre en 2011, avec une croissance du PIB prévue à 4,6 %, tirée par une progression du PIB non agricole de 5,6 %.

L'impact de la crise internationale et l'essoufflement des économies des pays partenaires du Maroc ont eu une incidence forte sur les industries de transformation, fortement orientées à l'export et qui représentent, en moyenne, 16,5 % de la valeur ajoutée totale du secteur secondaire. Cependant la reprise de l'activité industrielle, amorcée fin 2009, s'est poursuivie en 2010, à l'exception des secteurs du textile et de l'habillement, notamment du cuir, ainsi que de l'aéronautique, qui continuent à afficher des contre performances. Les industries de transformation ont progressé de 3,1 % en 2010 et devraient poursuivre leur croissance à un rythme de 3,6 % en 2011. La demande intérieure continue de jouer son rôle de moteur de croissance dans l'économie nationale. Elle est notamment stimulée par la bonne campagne céréalière, la maîtrise de l'inflation, la reprise des transferts des MRE, la disponibilité des crédits à la consommation (en progression de 8.7 % à la fin octobre 2010 en glissement annuel) et les mesures de soutien au pouvoir d'achat des ménages inscrites dans La loi de finances 2010. Ces mesures incluent le réaménagement du barème de l'impôt sur le revenu opéré en début d'année 2010 et qui a porté le taux maximum de 40 à 38 % et élevé le seuil exonéré de 24 000 à 30 000 dirhams. Ainsi, la consommation des ménages, qui représente 58 % du PIB en moyenne sur la période 2005-09, a progressé de 4,1 % en 2010 et devrait poursuivre son dynamisme en 2011, affichant une progression de 5,6 %. L'investissement a bénéficié de l'amélioration de l'activité économique et du dynamisme de l'investissement autant public que privé.

La formation brute du capital fixe (FBCF) à prix courants a progressé de 6,9 % en 2010, après un repli de 0,6 % l'année précédente. Par ailleurs, les crédits à l'équipement ont progressé de 25,8 % au terme des huit premiers mois de l'année par rapport à la même période en 2009.
Les importations des biens d'équipement hors avions ont connu une évolution similaire, affichant une croissance de
5,1 % en glissement annuel sur cette période. La FBCF devrait maintenir son dynamisme en 2011, avec une croissance de 7,4 % par rapport à 2010. Pareillement, sa contribution à la croissance devrait passer de 2,3 points en 2010 à 2,5 points en 2011.
La crise internationale a eu un impact modéré sur le secteur tertiaire qui a pu maintenir son rythme de croissance en 2009 malgré un léger repli du secteur du tourisme. En 2010, le secteur a affiché une croissance de l'ordre de 5 %, soutenu par la bonne performance des secteurs primaire et secondaire et le dynamisme de la demande autant nationale qu'extérieure. Cette croissance devrait se poursuivre en 2011 et atteindre 5,6 %.

De forts vents adverses

L'Afrique, où la croissance va ralentir cette année, doit renforcer son intégration régionale pour peser davantage face à ses partenaires commerciaux, notamment les pays émergents, selon un rapport publié lundi par l'OCDE, la Banque africaine de développement (BAD) et l'ONU. L'Afrique a plutôt bien traversé la crise économique mondiale, estiment l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la BAD, le Programme de l'ONU pour le développement (PNUD) et la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, dans ce rapport publié à Lisbonne. Après s'être établie l'an dernier à 4,9%, la croissance sur le continent devrait ralentir en 2011 à 3,7%, sous le coup de «forts vents adverses»: les événements politiques en Afrique du Nord et la flambée des prix alimentaires et du pétrole. L'an prochain, la croissance devrait toutefois rebondir à 5,8%, «sous réserve d'un retour à la normalité économique» en Libye et en Côte d'Ivoire, estiment les auteurs du rapport.»Donner la priorité à la santé, à l'éducation et aux services de base est indispensable pour s'assurer que les personnes les plus vulnérables ne sont pas laissées pour compte», estime Pedro Conceiçao, économiste en chef au bureau régional du PNUD pour l'Afrique. Le chômage structurel reste élevé dans de nombreux pays et malgré les avancées observées entre 1996 et 2005, l'Afrique continue de progresser plus lentement sur le front de la lutte contre la pauvreté que les autres régions en développement, soulignent les auteurs du rapport.
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