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«Réfam Dar Maâlma» privilégie la formation

Dans la perspective de renforcer les capacités des femmes artisanes et valoriser leur participation au développement de l'économie nationale, ''Réfam Dar Maâlma'' a organisé le mois dernier à Safi un séminaire de formation sous le thème "Les outils de communication et leur optimisation pour une meilleure visibilité du rôle économique des femmes artisanes".

«Réfam Dar Maâlma» privilégie la formation
La gent féminine, représentée par quelque 130 artisanes venues des différentes villes du Royaume, a pris part à cette rencontre dont les travaux de la séance plénière se sont déroulés sous les auspices du président fondateur, Abdelkrim Aouad, en présence de Naima Ben Yahia, directrice des Affaires de la femme au ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité. Pour M. Aouad, le thème de ce séminaire est d'une extrême importance dans la mesure où il s'inscrit, selon lui, dans une conjoncture nationale précise. L'importance de cette rencontre réside aussi dans le fait qu'elle vise à préparer les membres du « Réfam Dar Maâlma » à des échéances programmées en 2011 dont d'abord l'exposition des produits des femmes artisanes prévue du 7 au 9 mai à Rabat, puis « Dar Maâlma Expo 2011 retenue pour octobre 2011.

Ces deux manifestations dont les actions projetées sont à même de permettre la valorisation à la fois du produit confectionné et du savoir-faire de ces femmes artisans devraient se dérouler l'une et l'autre sous la présidence effective de S.A.R. la Princesse Lalla Meriem en partenariat avec l'UNFM, a-t-on précisé. Prenant à son tour la parole, Mme Ben Yahia salua de prime à bord l'action initiée par » Réfam Dar Maâlma » et mit l'accent sur la portée majeure de cette manifestation? soulignant à cet effet le renforcement des capacités économiques des femmes, leur autonomisation et la visibilité de leur contribution dans de domaine de l'art et de l'artisanat, un domaine d'intervention stratégique permettant le développement aux niveaux notamment économique, social et culturel.

Du coup, cette rencontre axée essentiellement sur la communication, est organisée, selon Mme Ben Yahia, dans un contexte national caractérisé par un dynamisme qui consolide la promotion des droits humains en général et ceux des femmes en particulier. Ce dynamisme est l'interprétation même de la volonté politique exprimée au plus haut niveau, citant dans ce cadre les orientations claires contenues dans le discours royal du 9 mars 2011 à l'issue duquel le Souverain a placé la question de l'égalité au centre des réformes. Bref, les travaux de cette rencontre réunissant à Safi le Réseau des femmes artisanes du Maroc se sont focalisés deux journées durant sur les outils de communication et la nécessité de leur optimisation en vue d'une visibilité du rôle de ces femmes dans le développement économique.
Enfin, et pour clôturer, il convient d'indiquer qu'une antenne de ce Réseau (Réfam Dar Maâlma) verra bientôt le jour dans cette ville.

Message, communiqué, interview…

Animé par Fawzia Talout Meknassi, responsable de la communication et de la coordination au sein du Réseau, ce séminaire de formation a permis aux femmes participantes de s'initier à certaines techniques permettant aux artisanes de connaître les règles à suivre pour entrer en contact avec les médias et savoir ce que c'est un message, un communiqué, une interview, un portrait, etc. Ceci permettra aux femmes artisanes de se faire connaître localement dans la perspective de valoriser leurs produits et apprendre à le commercialiser. Et comme disait Pierre Lemonnier : « Depuis qu'il y a des fleuves, il y a des rives, il y a des hommes. Sur l'une des rives, il y a les producteurs, ceux qui transforment la matière et lui confèrent une valeur ajoutée. Sur l'autre rive, il y a les acheteurs, les utilisateurs, les consommateurs qui en veulent pour leur argent, surtout pour leur plaisir de plus en plus exigeant. Tant qu'il y a des rives…. elles seront opposées comme le seront les mentalités de leurs riverains séparés non seulement par un fleuve, mais aussi par des courants changeants et parfois imprévus. C'est pourquoi tant qu'il y aura des rives, il y aura des passeurs. Aucun progrès ne pourra les remplacer. On pourra multiplier les ponts, les passerelles, les tunnels, les satellites, rien ne remplacera le contact le plus humain de celui qui va vers l'autre rive». L'art du passeur, nous dit Lemonnier « c'est de savoir où aborder, comment et par quel moyen obtenir d'emblée et patiemment le meilleurs accueil».
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