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Le bilan dépasse les 10.000 morts

Le bilan dépasse les 10.000 morts
Plus de 10.000 personnes pourraient avoir été tuées lors du séisme et du tsunami qui a dévasté la préfecture de Miyagi, la plus proche de l'épicentre, a annoncé dimanche le chef de la police locale, cité par la télévision publique NHK.
Naoto Takeuchi a expliqué qu'il n'y avait "aucun doute" sur le fait que le nombre de morts allait dépasser les 10.000. Samedi, NHK avait rapporté que 10.000 des 17.000 habitants de la ville portuaire de Minamisanriku étaient portés manquants dans cette préfecture.
Ce tremblement de terre devrait avoir un impact "considérable" sur l'économie du pays, a prévenu dimanche le porte-parole du gouvernement nippon, Yukio Edano. "Le tremblement de terre devrait avoir un impact considérable sur les activités économiques d'un grand nombre de secteurs", a-t-il averti lors d'une conférence de presse.
Ce séisme de magnitude 8,9 et le tsunami qui l'a suivi ont dévasté la côte Pacifique du Tohoku (nord-est), comptant au total pour 8% du Produit intérieur brut (PIB) de la troisième économie du monde.
Nombre d'activités côtières ont été anéanties et les infrastructures ravagées par une vague de dix mètres de haut dans la métropole de Sendai.

Pour soutenir l'économie locale, la Banque du Japon a versé dimanche 55 milliards de yen (480 millions d'euros) à treize banques implantées dans la région. La région du Kanto, plus au sud, qui comprend la mégapole de Tokyo et représente 40% du PIB, a été touchée aussi, de façon parfois spectaculaire comme à Iichihara (est de Tokyo), où une raffinerie de pétrole de la compagnie Cosmo Oil a partiellement brûlé. La plupart des infrastructures et bâtiments ont toutefois tenu le choc dans cette zone urbaine stratégique.
La filière nucléaire nippone, qui assure entre 25% et 30% de la production électrique nationale, connaît, quant à elle, la plus grave crise de son histoire depuis qu'une explosion s'est produite samedi dans l'enceinte du réacteur N 1 d'une centrale de la préfecture de Fukushima (nord-est), déréglée par la violence du séisme. Une explosion menace aussi un réacteur N 3 de cette centrale, a prévenu dimanche M. Edano lors d'un point de presse séparé.
Au total, onze des 50 réacteurs nucléaires du Japon, situés dans les zones les plus touchées, ont été arrêtés et le ministre de l'Industrie a appelé les entreprises à réduire leur consommation "au strict minimum", afin d'économiser les ressources.

Il a ajouté que les autorités allaient procéder à des coupures d'électricité ciblées et par rotation, afin d'éviter un black-out. Nombre de firmes nippones ont par ailleurs cessé leur activité.
Les principaux constructeurs d'automobiles - Toyota, Nissan, Honda, Mitsubishi Motors et Suzuki - ont ainsi annoncé la suspension de l'ensemble de leur production au Japon pour lundi.
Cet arrêt des chaînes de production concerne non seulement les usines situées dans les zones touchées par le séisme mais aussi les autres sites du Japon.
Ces entreprises fonctionnent en effet en flux tendu et une rupture d'approvisionnement de la part d'un fournisseur peut empêcher une usine de montage de fonctionner.

Avec agence


Le risque majeur est maîtrisé

Le ministre français de l'Industrie et de l'Energie Eric Besson a déclaré dimanche que «le risque majeur» d'une «catastrophe nucléaire» est «pour l'instant (...) maîtrisé par les autorités japonaises».
«Le risque majeur, celui que nous craignons tous c'est-à-dire une explosion du cœur du réacteur, et là ce serait une catastrophe nucléaire, pour l'instant, ce risque n'existe pas ou plus exactement il est maîtrisé par les autorités japonaises et par l'opérateur japonais», a déclaré M. Besson sur la radio Europe 1. «Pour l'heure, il faut rester prudent, le cœur du réacteur et son enveloppe n'ont pas cédé», a-t-il poursuivi. L'explosion observée samedi concernait «la troisième enveloppe, c'est-à-dire le bâtiment», a-t-il dit, précisant que le réacteur est entouré par trois niveaux de protection: l'enveloppe du réacteur, une deuxième enveloppe qui est «un liner» et une troisième enveloppe, «le bâtiment, qui est le plus fragile des trois».
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