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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Anass H. Alami, président des assureurs arabes

Le patron du groupe CDG a été élu hier par ses pairs à la présidence de l’Union générale arabe d’assurances (UGAA).

Anass H. Alami, président des assureurs arabes

Placée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 29e conférence de l’Union générale arabe d’assurances a été ouverte à Marrakech, le lundi 21 mai, et se poursuivra jusqu’au 23 courant. Bien que portant le label «Union des Assureurs arabes», cette rencontre connaît la participation de professionnels venus du monde entier. D’emblée, dans son allocution liminaire, le Jordanien Abdel Khaleq Raouf Khalil, président sortant de l’Union, a estimé à 100 milliards de dollars les pertes subies par les économies du monde arabe suite aux événements qui ont secoué certains d’entre eux : «Cette violence politique a conduit les sociétés d’assurance à adopter des stratégies plus strictes, ce qui a conduit à la hausse des prix des prestations et a négativement impacté les chiffres d’affaires des assureurs et certains n’ont pas pu suivre le rythme de ces changements», a souligné le conférencier. De son côté, Anass Houir Alami, directeur général du groupe CDG (Caisse de dépôt et de gestion) et nouveau président de l’Union, a souligné le caractère «jeune» du marché de l’assurance et de réassurance dans le monde arabe qui renferme par ailleurs «d’énormes potentialités de développement».

Dans ce sens, M. Alami a fait part à l’assistance, composée de plus de 2 000 participants, de l’expérience de la CDG à travers la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse des retraites : «Nous sommes conscients de l’importance de l’assurance dans l’épargne qui est une source de mobilisation des investissements, donc de croissance économique et de création d’emplois». A ce titre, M. Alami a rappelé la nouvelle charte de l’assurance qui inclut les catastrophes naturelles, assurance élargie à l’ensemble de la population marocaine.

Au chapitre de l’assurance comme moyen de mobilisation de l’épargne, Idriss Azami Al Idrissi, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances chargé du Budget, a fait remarquer que la participation de l’épargne dans la formation du PIB reste faible, «d’où la nécessité de trouver des solutions pour le développement de ce marché». Pour illustrer les efforts du Royaume, le ministre a rappelé le contrat-programme qui prévoit le doublement du chiffre d’affaires sectoriel à l’horizon 2014 : «Ce chiffre a atteint 3 milliards de dollars en 2011, en progression de 9% en comparaison avec 2010», a-t-il déclaré.


3 questions à : Idriss Azami Al Idrissi, ministre chargé du Budget

«Certains risques ne sont pas encore couverts»

Le Matin : Quel est l’état d’avancement du contrat-programme lancé en 2009 et qui ambitionne de doubler le volume du marché de l’assurance d’ici à 2014 ?
Idriss Azami Al Idrissi : En 2012, le chiffre des assurances a généré 3 milliards de dollars, en nette progression par rapport à 2010.
Il reste toutefois des engagements à tenir, notamment pour ce qui a trait à la gouvernance, à l’introduction de nouveaux produits et à l’amélioration de la pénétrabilité de nouveaux clients.

Le Maroc est leader dans le monde arabe en matière d’assurance. Quels sont néanmoins les leviers qui pourraient être actionnés pour assurer le développement de ce secteur ?
D’abord la solvabilité des clients, mais aussi l’amélioration de la commercialisation des produits et l’introduction de nouveaux services adaptés à la clientèle. Nous avons aussi des risques qui ne sont pas encore couverts...

Quels risques ?
Il y a l’assurance-vie et les catastrophes naturelles qui ne sont pas très développées. Le secteur agricole, avec ses cycles de sécheresse, doit être également couvert et assurer sa rentabilité économique. Il faut souligner cependant qu’il y a des produits qui assurent de tels risques, mais dont il faut améliorer la pénétrabilité.

Propos recueillis par S.B.

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