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«Maroc Telecom résiste et gagne»

«En 2012, on ambitionne de poursuivre la baisse de nos tarifs et augmenter l’usage, tout en continuant à miser sur l’innovation. À l’international, on ne compte pas rester limités à quatre filiales en Afrique, on a la possibilité d’acquérir de nouvelles filiales en Afrique de l’Ouest, un développement qui ne devrait pas concerner que les pays francophones, mais aussi anglophones», a laissé entendre, avec assurance, Abdeslam Ahizoune, président du directoire de Maroc Telecom, lors de la conférence de présentation des résultats 2011.

«Maroc Telecom résiste et gagne»

Des stratégies qui ont, d’ailleurs, donné leurs fruits en 2011, année où la base Clients, tirée essentiellement par les filiales, a grimpé, en un an, de 12,2% à 29 millions. Si au Maroc, le chiffre d’affaires, suite à une baisse des tarifs de 25% et une hausse de l’usage de 27%, a fléchi de 4,4% (le chiffre d’affaires sortant du mobile est resté stable contrairement à celui du fixe), il a, à contrario, progressé de 9% au niveau des filiales notamment Sotelma (Mali) qui a vu son activité s’apprécier de 35%. Ainsi, le chiffre d’affaires consolidé du groupe a régressé de -2,5% à 30,84 milliards de DH. Le résultat opérationnel (EBITA) consolidé, lui, a reculé de -13,6% à 12,37 milliards de DH par rapport à 2010, du fait de la baisse du résultat opérationnel avant amortissements et de la hausse des charges d’amortissement liées à la poursuite d’un important programme d’investissement au Maroc et à l’International.

Quant aux flux nets de trésorerie opérationnels, ils se sont établis à 11,65 milliards de DH, en baisse de 9,3% sur un an. Cette évolution s’explique essentiellement par la baisse de l’EBITDA malgré la maîtrise des investissements qui se sont inscrits en baisse de 11,4% à 5,8 milliards de DH. Par ailleurs, force est de noter que la protection des parts de marché, aussi bien au Maroc qu’il l’International, n’est pas de tout repos pour l’opérateur historique. La concurrence est apparemment des plus acharnées. Au Maroc, Abdeslam Ahizoune ne s’est pas empêché de se plaindre de discriminations en faveur des deux autres opérateurs Inwi et Méditel ainsi que de contraintes réglementaires. «Il y a discrimination tarifaire en terme de connexion. Des offres sont accordées à nos concurrents et pas à nous. Il y a aussi l’interdiction de différenciation tarifaire “on-net/off-net” sur le mobile prépayé, en plus de l’asymétrie des tarifs qui s’est traduite par des transferts additionnels de 286 millions de DH en provenance de Maroc Telecom vers les deux autres opérateurs», se désole-t-il.

Côté réglementaire, sur les filiales, de nouvelles taxes ont été instaurées. C’est le cas pour la Taxe universelle, qui passe de 2 à 3% et de la taxe versée au régulateur qui monte à 2% (Mauritel) au lieu de 1,5%. En Afrique, la rivalité semble à couteaux tirés. Le rachat de Zain, au Gabon et au Burkina Fasso, par l’Indien Bharti n’a pas été sans ennuis pour l’opérateur marocain. «Les Indiens sont venus avec une politique “low cost” et ont cassé les prix. Ils ont opéré une division par deux. On a été obligé d’adopter la même démarche. On a demandé à notre filiale au Burkina Fasso de faire de même. Au bout d’un an, on a récupéré notre chiffre d’affaires de l’année passée. Ainsi, Bharti n’a pas pu nous piéger», s’est -il félicité tout en restant confiant pour 2012, qui d’après, lui, devrait afficher une marge d’exploitation (EBITDA) d’environ 38%. De quoi rassurer les actionnaires qui devront toucher au titre de 2011 un dividende par action de 9,26 DH (100% du résultat 2011) ce qui offre un rendement de 6,7% pour un cours de 139 DH.


Performances sur le marché africain

Au cours de l’exercice 2011, les activités du Groupe Maroc Telecom à l’international ont généré un chiffre d’affaires de 6,07 milliards de DH, en hausse de 8,9%. Cette performance a été réalisée grâce à la très forte croissance des parcs mobiles (+41%) et à la stimulation des usages des clients, dans des contextes de marché très concurrentiels. Sur la même période, le résultat opérationnel avant amortissements (EBITDA) a progressé de 2,1% par rapport à 2010 à 2,44 milliards de DH, et le résultat opérationnel (EBITA) s’est établi à 1,11 milliard de DH, en baisse de 0,5% par rapport à 2010.
Les flux nets de Trésorerie opérationnels à l’international se contractent de 21,0% du fait de la détérioration du besoin en fonds de roulement, liée à l’assainissement des dettes fournisseurs.

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