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S.M. le Roi préside une nouvelle causerie religieuse du mois sacré de Ramadan

S.M. le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, que Dieu l’assiste, accompagné de S.A.R. le Prince Moulay Rachid et de S.A. Moulay Ismail, a présidé, mardi au Palais Royal de Casablanca, une nouvelle causerie religieuse du mois sacré de Ramadan.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, que Dieu l’assiste, accompagné de S.A.R. le Prince Moulay Rachid et de S.A. Moulay Ismail, a présidé, mardi au Palais Royal de Casablanca, une nouvelle causerie religieuse du mois sacré de Ramadan. Cette causerie a été animée par le professeur Mohamed Abou Al Houda Al Yacoubi, ex-enseignant à la Mosquée des Omeyyades de Damas, sous le thème «les différences de jugement entre la fatwa et la justice en Islam», sur la base du verset coranique «Demandez donc aux érudits du Livre, si vous ne savez pas». Le professeur Abou Al Houda Al Yacoubi a tout d’abord exprimé ses remerciements et sa gratitude à S.M. le Roi pour l’aide humanitaire accordée par le Maroc aux réfugiés syriens en Jordanie.

Le conférencier, se référant au Saint Coran, a signalé que la fatwa, qui figure parmi les grandes questions de l’heure, peut être rendue concernant tous les sujets. Il a rappelé que le prophète Sidna Mohammed et ses compagnons prononçaient des fatwas parmi les gens de leur époque, mais que ces derniers faisaient, cependant, montre d’une grande vigilance et n’intervenaient que sur une forte insistance des croyants. Il a aussi cité le cas d’Al Imam Malek Ben Anas, qui, sollicité pour émettre des fatwas à propos de quarante questions, n’a apporté des réponses qu’à quatre parmi elles, concédant ne rien savoir à propos du reste. Cet Imam doit, de ce fait, être considéré comme un modèle en matière de proclamation de la fatwa pour les précautions qu’il prenait à ce sujet, déplorant la suffisance excessive dont font preuve les théologiens de nos jours, surtout ceux qui interviennent sur les chaînes satellitaires.

Il a évoqué dans ce même contexte des verstes coraniques et un hadith du prophète Sidna Mohammed mettant en garde contre la précipitation et l’impétuosité dans la proclamation des fatwas. Le conférencier a relevé qu’à cause de la prolifération des médias, les contours de la fatwa risquent aujourd’hui de se perdre, insistant sur le rôle qui revient aux milieux religieux spécialisés pour l’établissement de la vérité et la correction le cas échéant, au regard de la mission qui leur incombe pour éclairer les gens au sujet de leur religion. Il est préjudiciable d’étendre, sans garde-fous la liberté en matière religieuse au risque d’attenter à la foi et de semer la division au sein de la communauté, a-t-il recommandé, mettant en garde contre le danger que représente Internet dans ce domaine.

Concernant la comparaison entre fatwa et justice, le professeur Abou Al Houda Al Yacoubi a cité plusieurs écrits réalisés, notamment par les théologiens malékites définissant la fonction du juge et celle de la personne qui prodigue la fatwa. Il a de même cité des cas où celui qui dispense une fatwa empiète sur le domaine de la justice, regrettant l’anarchie qui règne de nos jours en matière de fatwa au sein du monde islamique. Le mufti n’est pas un juge, mais un érudit, qui en raison de sa connaissance approfondie de la foi, montre aux gens le vrai et le faux en religion. Il n’est pas non plus investi de la fonction de rendre des jugements, a-t-il dit. Mais, a-t-il nuancé, le mufti peut néanmoins compléter le rôle du juge au cas où celui-ci rendrait un jugement aux antipodes de la vérité. Il a déploré qu’en application de certaines fatwas, la population exécute, dans certaines contrées, des verdicts à l’encontre de celui qu’elle croit avoir commis un homicide, sans que cela ne passe par un tribunal ou soit le fait d’un jugement.

Le conférencier a loué à cet égard le modèle du Maroc où la fatwa relève, sous l’égide de S.M. le Roi, Amir Al-Mouminine, d’une instance collective, en l’occurrence, le Conseil supérieur des Oulémas et n’est pas, par conséquent, une entreprise individuelle. Il a souligné la pertinence de la création d’instances de théologiens dans le monde islamique afin que ces derniers se penchent sur les nouvelles questions qui se posent aux musulmans.

Le conférencier a en outre affirmé qu’il est judicieux pour un mufti de rendre des fatwas dans le rite en vigueur dans un pays donné, insistant également sur l’importance pour le mufti d’être au fait de l’actualité de son temps, d’être imprégné de la science et de suivre l’évolution du monde. Le mufti doit aussi faire preuve de magnanimité et de miséricorde envers les gens et de modération, loin de tout extrémisme. Au terme de cette causerie, à laquelle a assisté le Premier ministre libyen, Abderrahim El Kib, S.M. le Roi, Amir
Al-Mouminine, a été salué par les membres de la délégation accompagnant le Premier ministre libyen. Le Souverain a ainsi été salué par Mustapha Ali Al-Jbani, ministre du Travail, Ahmed Salem Al-Kouchli, ministre de l’Économie, Souleimane Mohamed Al-Saheli, ministre de l’Éducation et de l’enseignement, Ali Hmida Achour, ministre de la Justice, Naim Abderrahmane Al-Gharyali, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Sleiman Abderrahmane Abou Kharrouba, ministre de l’Agriculture, des ressources animales et maritimes et Hassan Zaghlem, ministre des Finances.

S.M. le Roi a également été salué par Mme Mabrouka Cherif, ministre des Affaires sociales, le général Youssef Mankouch, Chef d’état-major général de l’armée libyenne, Mohsine Addarija, président de l’Agence libyenne des investissements extérieurs, Omar Al-Khadraoui, vice-ministre de l’Intérieur et Mohamed Driss Trina, directeur du cabinet du Premier ministre.

Le Souverain a aussi été salué par le professeur Mohamed Abou Al Houda Al Yakoubi, ex-enseignant à la Mosquée des Omeyyades de Damas, le professeur Qais Bin Mohammed Bin Abdullatif Aal Al-Sheikh Mubarak, un des oulémas de l’Arabie saoudite, le professeur Oussama Saad Al Azhari, professeur assistant à la faculté de théologie et de prédication de Zakazik (Égypte), le professeur Mohamed Al Mmoun Fadel M’baki, prédicateur de la Tarika mourid (Sénégal), le professeur Ismail Housni Ousa, grand imam de la Mosquée Hassan II (Gabon), Cheikh Mohamoud Jani, directeur du Centre islamique de la ville de Kanka (Guinée), le professeur Haj Dekboula Fissou, secrétaire général adjoint de l’Union islamique (Bénin), professeur Hamdan Rzid, du Conseil des oulémas d’Indonésie, le professeur El Arbi Marchich, recteur de la grande Mosquée Mohammed VI de Saint-Étienne (France), le professeur Noureddine Ziani, président de l’Union des centres culturels islamiques en Catalogne (Espagne) et par le professeur Abdallah Redouane, secrétaire général du Centre islamique à Rome.

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