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Les Diables Verts auraient sûrement préféré meilleure pioche pour leur premier match officiel de la saison, mais le hasard du tirage au sort les a fait hériter de l’Olympique Safi. Le Raja de l’ère Boudrika a accaparé presque toute l’attention du public footballistique marocain. Pendant l’été, beaucoup ont suivi avec intérêt la campagne de transferts orchestrée par l’ancien/nouveau coach M’hammed Fakhir et le nouveau, tout nouveau président Boudrika. Un «shopping» qui a centralisé vers la capitale économique, une bonne partie des top players de notre championnat, mais aussi fait revenir d’autres. En somme, un mercato qui ferait rêver n’importe quel entraîneur national. Après avoir conquis leur propre public, en battant l’Athletic Bilbao (3-1) et après s’être faits laminer par le Barça (0-8) à Tanger, voici venu le temps pour Fakhir et ses poulains de montrer de quel métal sont faits les Verts et si le verre est à moitié plein, vide ou s’il va être renversé sur une copie mal faite de desseins (un peu trop) pharaoniques.
Rappelons qu’il y a tout juste un an, à Casablanca, le Raja se faisait éliminer par ces mêmes Safiots, au même stade de la compétition. Rien n’empêcherait un tel scénario de se reproduire, surtout que cette fois-ci, le match se déroulera au Stade Al Massira de Safi, là où plusieurs grands du championnat se sont cassé les dents. Ensuite, il ne faut pas oublier le travail de fond d’Abdelhadi Sektioui, qui malgré d’innombrables entraves, a réussi à rendre l’équipe compétitive et à défaut de briller, continue de conforter, petit à petit sa place parmi l’élite.
En somme, les deux équipes ne manquent d’aucune motivation et leur confrontation devrait donner du spectacle, entre le pragmatisme des Casablancais et l’espoir des Safiots. Rendez-vous dimanche à 16h00.
La deuxième grande attraction de cette 2e phase des 16e de finale est, sans conteste, le match qui aura lieu entre le Kénitra AC et le COD Meknès. Une rencontre qui se jouera l’après-midi de samedi (15h00), dans ce qui s’apparente à un avant-goût de match de la Botola Pro. Mais attention, il ne s’agit en aucun cas d’un match de préparation. En effet, les représentants du Gharb passent un été très mouvementé, avec cette histoire de comités et de présidents, qui fait chavirer le navire kenitri et qui n’a en rien, offert le climat de sérénité, propice à une bonne préparation. Peut être que la victoire et le passage en huitièmes de finale de la Coupe du Trône fédérerait ce qui peut encore l’être et pourrait sauver les meubles.
Ce qui est sûr, c’est qu’une élimination jetterait une autre pierre à l’édifice très fragile du renouveau d’un club, autrefois mythique. De l’autre côté, la santé du club ismaïlien n’est pas forcément meilleure. Les Meknassis qui ont récemment retrouvé l’élite ont atteint la finale de l’édition 2011 de la Coupe, qu’ils ont perdue avec tous les honneurs, face à leurs voisins de Fès. Mais depuis, une deuxième partie de championnat désastreuse, achevée par une élimination en Coupe de la CAF, a eu raison de la volonté et des moyens du club.
A noter au programme de cette phase II, le tenant du titre, Moghreb de Fès, qui se déplace à Mohammedia, pour y affronter l’US locale. Les Jaune et Noir ne savent plus beaucoup où donner de la tête depuis le départ des principaux acteurs de l’épopée 2011 et à leur tête Rachid Taoussi, alors que l’USM s’est écroulé en fin de championnat élite-2, à quelques victoires près de l’ascension. Même son de cloche pour le Tihad Casablanca (TAS) qui reçoit les voisins du Rachad Bernoussi. Un derby qui n’a jamais manqué de piquant, quel que soit l’étage auquel il se tenait. L’OC Khouribga rend visite aux amateurs de la Renaissance Zmamra, alors que le Hassania d’Agadir reçoit le CA Youssoufia Berrechid. In Fine, le passage de témoin se fera entre la Jeunesse sportive Al Massira, rétrogradée au terme de la saison dernière, et le Raja Beni Mellal, qui a pris le chemin inverse, mais qui sera contraint de jouer sur une pelouse autre que la sienne.
