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Les charges de la dette pèsent encore de tout leur poids

Le déficit actuel dénote toujours une certaine fragilité quant à la maîtrise des dépenses publiques. Alors qu’un léger mieux s’est fait sentir sur les recettes budgétaires, la pression sur les dépenses s’est accentuée, en revanche.

Les charges de la dette pèsent encore  de tout leur poids
Les charges de la dette pèsent encore de tout leur poids

À fin septembre dernier, le niveau du déséquilibre budgétaire s’est élargi, compte tenu de l’ampleur des dépenses réalisées. Affectée par une évolution mitigée des recettes, l’épargne budgétaire s’est ainsi détériorée, devenant négative au terme du troisième trimestre de cet exercice.
Le seul leitmotiv qui prévaut actuellement : rationaliser les dépenses publiques. L’idéal serait d’asseoir la pratique d’une gestion des ressources centrée sur la performance, en assurant la convergence des programmes avec les stratégies sectorielles et en les adossant à des objectifs mesurables.Des dispositions complémentaires se traduisant par un plafonnement de certaines charges ou du recours à l’emprunt constitueraient une avancée vers la maîtrise des dépenses.

Le poids des charges en intérêts

Des parades d’autant plus nécessaires qu’il faut dire que la situation des Finances publiques reste tendue et le Budget fait face à de fortes tensions.
À l’issue des neuf premiers mois de l’année en cours, les dépenses du Budget général de l’État ont atteint 201,3 milliards de DH, en hausse de 16,2% par rapport à leur niveau à fin septembre 2011.
Selon le dernier bulletin du ministère de l’Économie et des Finances, il s’agit d’une envolée imputable pour l’essentiel à l’augmentation de 22,3% des dépenses de fonctionnement, de 5% des charges de la dette budgétisée et de 1,8% des dépenses d’investissement. Les charges en intérêts de la dette se sont établies à 13,9 milliards de DH à fin septembre 2012, en hausse de 8% ; augmentation qui s’explique par l’accroissement des charges en intérêts de la dette intérieure de 6,8% et celles de la dette extérieure de 17%. L’évolution de la structure des dépenses du Budget général entre septembre 2011 et septembre 2012 fait ressortir une augmentation de la part de la compensation au détriment des autres dépenses (investissement, personnel, matériel et intérêts de la dette).

Des efforts sur les dépenses courantes

S’élevant à 350,4 milliards de DH à fin septembre 2012, l’encours de la dette intérieure est en augmentation de 11,2% par rapport à son niveau à fin décembre 2011. «Ceci s’explique par le recours du Trésor au marché des adjudications pour un montant net de 34,8 milliards de DH contre un recours net de 15,5 milliards de DH, un an auparavant. Les dépôts au Trésor ont atteint 47,6 milliards de DH, en hausse de 2,5 milliards de DH par rapport à leur niveau à fin décembre 2011. La situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 31 milliards de DH à fin septembre 2012, contre un déficit de 9,9 milliards de DH un an auparavant. Les dépenses du Budget général ont atteint 201,3 milliards de DH à fin septembre 2012, en hausse de 16,2% par rapport à leur niveau à fin septembre 2011, qui s’explique par une augmentation de 22,3% des dépenses de fonctionnement, de 5% des charges de la dette budgétisée1 et de 1,8% des dépenses d’investissement. Les dépenses de fonctionnement se sont élevées à 143,5 milliards de DH, dont 72,4 milliards de DH ont concerné les traitements et salaires.

Les dépenses d’investissement du Budget général se sont établies à 28,9 milliards de DH à fin septembre 2012 contre 28,4 milliards de DH un an auparavant, soit une augmentation de 1,8%. Compte tenu d’un besoin de financement de 38,9 milliards de DH et d’un flux net négatif du financement extérieur de 2,4 milliards de DH, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 41,3 milliards de DH.
Les prévisions de la loi de Finances tablent sur un déficit qui dépasserait les 75 milliards de DH à fin 2012, sans prise en compte des arriérés de paiement. La hausse des prix des carburants supposée atténuer la charge de compensation, n’aurait pas réussi à freiner l’érosion budgétaire. Les dépenses de personnel ont progressé, en raison de l’impact des recrutements et promotions opérés. Selon Bank Al Maghrib, la réduction de moitié de ce déficit sur les quatre prochaines années nécessitera des efforts sur la partie dépenses courantes en pourcentage du PIB, dans la mesure où les ratios des recettes ne peuvent être augmentés de manière significative sans préjudice pour l’économie nationale.

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