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Pour que la sécurité d’un enfant soit l’affaire de tous

● Dans le cadre des activités relatives à la promotion du respect des droits de l’enfant, SOS village d’enfants a rassemblé, en ce jeudi 19 avril, acteurs associatifs et pouvoirs publics afin d’échanger sur la sécurité des enfants.

Pour que la sécurité d’un enfant soit l’affaire de tous
trop d’enfants du Royaume sont victimes de violence, de maltraitance, d’abandon et sont privés de scolarisation ou encore de foyer.

Dans le cadre des activités sur la promotion du respect des droits de l’enfant, SOS village d’enfants a rassemblé en ce jeudi 19 avril, acteurs associatifs et pouvoirs publics afin d’échanger sur la sécurité des enfants. Une journée dédiée à l’enfance et à ses droits, une occasion de rappeler à tout le monde que ce qui est logique dans la théorie ne l’est pas forcément en pratique. À l’heure actuelle, trop d’enfants du Royaume sont victime de violence, de maltraitance, d’abandon, sont privés de scolarisation ou encore de foyer. Des droits que tout être humain et tout citoyen « lambda » se devrait voir attribué. « Le rôle des ONG et des associations est primordial pour soutenir et protéger les enfants, mais nous ne devons pas être les seuls, les pourvois publics et l’État doivent être derrière nous», rappelle Béatrice Beloubad, directrice nationale de SOS Village d’enfants. Une réalité dont la directrice est consciente et qui la conforte dans l’idée que le tissu associatif se doit d’être plus solidaire et plus fort pour pouvoir agir.

« En réseau, on sera plus forts et efficaces, si chacun de nous travaille de son côté, on ne fera hélas pas grand-chose », continue la directrice. En effet, un des buts de ce rendez-vous est de se rencontrer justement pour échanger, partager, travailler ensemble et unir ses forces pour être plus efficaces. Un travail qui doit se faire à travers la sensibilisation et la prise de conscience des droits de l’enfant, par l’enfant lui-même, sa famille et les pouvoirs publics. « Tout enfant risque potentiellement d’être victime de violence et d’exploitation », renchérit Mahjoub Elhiba de la délégation interministérielle aux droits de l’Homme qui se fixe pour mission de défendre l’idée selon laquelle la protection de droits de l’enfant est l’affaire de tout un chacun et que ce soit l’enfant lui-même qui doit être capable de dire s’il est victime ou pas, en ayant acquis toute la connaissance de ses droits.

Des droits bafoués, des pouvoirs publics qui font peur pour l’enfance, un tissu associatif non solidaire, tel est le contexte de cette journée dédiée à l’enfance qui se veut une journée où un certain nombre de recommandations et de solutions seront proposées.
Un problème de convergence que va souligner, sur un ton humoristique, voire ironique, Abdjalil Cherkaoui, directeur par intérim de l’Entraide nationale. « Il faut focaliser les efforts dans la commune », soutient-il en rappelant ce que la protection de l’enfant était à l’époque. « Avant l’enfant était respecté, tout le monde mettait la main à la pâte pour le surveiller que ce soit des voisins, à l’épicier du coin ou au vieux cordonnier du quartier », continue la même source. En effet, les temps ont changé, mais la commune reste une solution majeure et joue un rôle prépondérant dans la protection des enfants, selon Abdjalil Cherkaoui.

L’entraide nationale qui se dit prête à venir en aide et à revisiter ses chantiers pour se repositionner et améliorer ses prestations. « Le quart de notre budget va aux subventions soit 160 millions de DH, nous sommes les seuls à donner autant, si nous nous arrêtons demain, que se passera-t-il ? » Une question qui demeura en suspens et dont l’auditoire n’avait pas réponse. D’autre part, une réflexion sur l’abandon des enfants et les problèmes de la « Kafala » ont également été soulevés lors de cette rencontre. Les associations et les orphelinats souffrent de manque de moyens considérables, de ressources humaines et financières. Et paradoxalement, lorsque l’enfant trouve une famille d’accueil, cette famille se retrouve face à un système rigide et des formalités d’adoption tellement compliquées que la plupart des parents adoptifs laissent tomber les procédures en chemin. Comment le droit à une famille peut –il être aussi difficile à obtenir ? Pourquoi laisser des enfants à l’abandon, et augmenter le risque de maltraitance lorsqu’ils peuvent avoir le droit à une vie normale ? Nombre de questions qui ont été soulevées de cette rencontre et qui ne souhaitent pas en rester à l’étape du bavardage, mais souhaite que les pouvoirs publics et le ministère de la Solidarité de la femme, de la famille et du développement social en fassent une priorité absolue pour assurer un environnement propice au bon développement de l’enfant puisque « l’enfant d’aujourd’hui est le citoyen marocain de demain ».

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