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Fayrouz Karawani, le rêve américain

Riche d’une expérience de plus de 20 ans, Fayrouz Karawani ne se prédestinait pas à une carrière de journaliste-animatrice. Une carrière dans la durée qui ne cesse de prendre du poids puisqu’elle, la journaliste marocaine, sera la première femme marocaine à couvrir un événement aussi grandiose que la cérémonie de remise des Oscars qui aura lieu le 26 février à Los Angeles.

Fayrouz Karawani, le rêve américain
Étudiante en littérature française, Fayrouz Karawani avoue que l’idée de faire du journalisme ne lui avait jamais traversé l’esprit.

Fayrouz Karawani avoue qu’elle étudiait la littérature française à la faculté et l’idée de faire de la télévision ne lui avait jamais traversé l’esprit : «En 1986, il y eut un grand changement et la télévision cherchait de nouvelles têtes. J’ai passé un casting au Théâtre Mohamed V et j’ai été sélectionnée par l’équipe TF», se souvient encore Fayrouz Karawani.

Ce sera là, le début d’une carrière prometteuse, comme si le succès lui avait donné rendez-vous pour que se fasse un nom dans le monde des médias : «J’ai débuté en tant que présentatrice de programmes. Et c’est même avec “Quitar Al Atfal” qu’a commencé le sponsoring au Maroc, jusque-là inconnu», poursuit l’animatrice qui a égayé les journées des enfants pendant des années.

Malgré une émission à succès, une carrière lancée, un nom et un visage devenus familiers des téléspectateurs marocains, Fayrouz Karawani avait cependant d’autres ambitions : «J’avais une émission de variétés-dédicaces et je faisais une tournée avec un spectacle pour les enfants. Mais en 1997, l’opportunité de faire un voyage aux États-Unis s’est présentée à moi », explique l’animatrice qui possède d’autres talents. En effet, l’animatrice TV est aussi actrice et chanteuse de comptines pour enfants. Elle a joué dans «Enfance volée» de Hakim Noury, sorti en 1992. «Abderrahmane Adawi, époux de ma meilleure amie Nawar, et surtout journaliste déjà installé aux USA m’a proposé, dès mon arrivée, de passer un casting au sein de l’agence pour laquelle il travaillait. Cette sollicitation était motivée par le déficit de correspondantes parlant arabe et on m’a prise tout de suite ! »

L’appel du pays

C’est donc un nouveau départ pour la journaliste qui voit sa carrière prendre un nouveau tournant, celui de la politique pour avec grand support : l’Associated Press, une agence de presse américaine. Cette dernière propose un contrat à la journaliste en tant que correspondante des pays arabes et du Moyen-Orient. «C’était comme dans un rêve, en trois mois j’avais mes papiers et j’ai demandé le regroupement familial et j’ai fait venir mes enfants et mon mari ».

Un rêve devenu réalité puisque tout de suite, la journaliste prend ses marques et ses repères. « J’ai eu la chance d’être entourée de gens formidables qui m’ont soutenue ! J’ai appris, petit à petit, à rédiger un sujet politique. J’habite à Washington D.C. où je couvre l’actualité politique pour des chaines arabes ».
Cependant, l’appel du pays est plus fort puisque la Marocaine est désireuse de faire des couvertures pour son pays. Une occasion qui se présentera en 2008 avec l’émission «Naghma w Atay». «L’équipe est venue tourner l’émission à Washington et J’ai fait toute la saison 2009 avant que l’émission ne soit suspendue ». Qu’à cela n’en tienne, l’appel du pays lui ouvrira les portes du Festival international du film de Marrakech.

«Grâce à cette émission, on m‘a proposé de présenter le Festival de Marrakech aux côtés de Ali Badou à partir de l’édition 2009. Avec des acteurs de la trempe de Christopher Walker, Eva Mendès, Susan Surandon ou de John Malkoviche, la journaliste jalonne son chemin avec des rencontres artistiques qui viennent s’ajouter aux figures politiques et pas des moindres : le Président Obama himself. Une liste auxquelles viendront s’ajouter les stars de la prochaine cérémonie des Oscars que la journaliste couvrira, faisant d’elle la première Marocaine à couvrir un tel événement :
«On peut dire que c’est l’un de mes rêves qui se réalise et je me sens prête pour ça surtout que je serais accompagnée d’une équipe de télévision de grand professionnalisme comme l’Associated», rapporte la journaliste. «On compte réaliser des directes TV pour nos clients comme la chaîne tunisienne, Dubaï TV et Oman TV... Je suis un peu déçue du fait que les chaînes marocaines ne pensent pas couvrir de tels événements», regrette l’animatrice aux multiples facettes.

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