«On a besoin d’un peu de temps pour parfaire notre préparation»

Le Matin : Après quelques années d’absence du pays, vous avez finalement choisi de continuer votre carrière ici. Quel est votre sentiment ?
Abdelghani Benaciri : Effectivement, beaucoup d’amis se sont posé des questions à mon propos. Naciri va-t-il rester dans les pays du Golfe ou va-t-il rentrer au pays ? Il est vrai que depuis l’an dernier, l’idée de rentrer au pays me trottait dans la tête. J’ai effectivement décidé de tenter une autre aventure au Maroc, car je voulais mettre mon expérience au service des clubs de mon pays. J’ai reçu un certain nombre de propositions, mais c’était un peu tard, car on était enfin de saison et la situation difficile des clubs m’en a dissuadé.  

Est-ce que le choix du Moghreb de Fès a été une décision difficile à prendre pour vous ?
Oui, je me suis donné un temps de réflexion pour faire le bon choix et ne pas me hasarder avec un club sans ambition et surtout sans grands moyens. J’ai donc saisi l’opportunité qui s’est présentée à moi après une discussion avec le président Merouane Bennani, un homme que je respecte beaucoup. J’ai donc opté pour le Moghreb de Fès, sachant que ma mission ne serait pas facile pour plusieurs raisons. C’est difficile de prendre en main un club qui a fait le plein de titres l’an dernier et qui souhaite enchaîner par un bon parcours cette année. Beaucoup de joueurs qui constituaient le noyau de l’effectif ont quitté le club et il fallait donc tout recommencer. La mission est délicate et j’en suis conscient, mais comme j’aime les défis, je suis prêt à assumer cette tâche.

Quelles sont les
difficultés auxquelles vous êtes confronté ?
Comme je vous l’ai dit, il faut d’abord créer une certaine motivation au sein du groupe et donner confiance aux jeunes qui porteront les couleurs du club. Il y a des recrutements à effectuer pour être à la hauteur de nos ambitions. Pour l’instant, nous avons recruté 3 joueurs, en l’occurrence El Hasan Diallo, Talal et Malcuit. Nous devons procéder à d’autres recrutements, en particulier en défense où il y a une certaine fébrilité. On l’a sentie lors du tournoi Antifit. Il nous faudra donc un peu de temps pour parfaire notre préparation.

Comment s’est déroulée la préparation de votre équipe ?
On a eu un effectif réduit et quelques absences, mais on a essayé de créer l’ambiance qu’il fallait pour justement motiver le groupe. Il est vrai que la période du Ramadan est difficile, puis il y a eu l’Aid et ce tournoi Antifit qui fut une occasion pour nous de faire tourner l’effectif. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer, en particulier en défense. Nous jouerons bientôt la Coupe du Trône (NDLR : mardi contre l’USM) et on enchaînera avec le championnat. Tout va très vite, car le calendrier nous pousse à décupler nos efforts pour être prêts.

Les ambitions sont-elles les mêmes que la saison passée ?
Les objectifs seront difficiles à atteindre sans des recrutements à la hauteur de nos ambitions. Pour l’instant, on se contente de ce que nous avons. Si nous sommes dans les 5 premiers, ce serait un bon parcours, mais nous souhaitons aller le plus loin possible en Coupe du Trône et en championnat avec le soutien du comité et du public. Les supporters fassis ont un rôle important à jouer pour nous aider à aller de l’avant et encourager les joueurs.