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Un appel à projets sous le signe de l’innovation

● La Fondation création d’entreprises (FCE) de la Banque centrale populaire vient de lancer, en partenariat avec plusieurs acteurs économiques, la sixième édition de l’appel à projets au profit des jeunes. Cette manifestation a été placée sous le signe de l’innovation.
● Abdelhak Marsli, le secrétaire général de la FCE, nous explique, dans cet entretien, l’importance de cette initiative et son impact sur le marché.

Un appel à projets sous le signe de l’innovation
Abdelhak Marsli.

Le Matin : La Fondation création d’entreprises de la BCP, en association avec d’autres partenaires, a lancé un appel à candidature au profit des jeunes, concrètement de quoi s’agit-il ?
Abdelhak Marsli : Il s’agit de la 6e édition de l’appel à projets que la Fondation lance, en coopération avec ses partenaires régionaux, dont les CRI et les universités, pour la sélection des meilleurs profils et projets d’entreprises, en vue de les accompagner en près, en cours et en postcréation. La présente édition se démarque des 5 précédentes par le fait qu’elle est organisée sous le signe de l’innovation en matière de création d’entreprises. Par ailleurs, en dehors des besoins de plus en plus croissants de la demande, cet appel à des projets innovants vient conforter le programme issu des assises de l’innovation qui a eu lieu en 2011.

Quels sont les critères d’éligibilité que vous allez adopter pour la sélection des projets ?
Hormis les critères d’usage pour pareilles opérations de sélection et qui se rapportent aux profils, à la pertinence du projet et à l’adéquation entre les prérequis du projet et les acquis du profil, d’autres critères tiennent dans cette édition à l’innovation apportée par le projet à plus d’un niveau.

Vous avez placé cette édition sous le signe de l’innovation. Pourquoi un tel thème ? Et quelle est votre vision de ce concept, surtout en ce qui concerne la croissance du marché ?
Aujourd’hui, les défis économiques à relever par notre pays ne se placent plus aux niveaux local, régional ou national, mais bien au niveau international. Le démantèlement douanier dans les échanges commerciaux avec l’UE, amorcé le 1er mars 2012 et qui sera suivi progressivement par l’abolition d’autres barrières tarifaires, au fur et à mesure de l’opérationnalisation des autres accords de libre-échange et de la mise en œuvre des dispositions de l’OMC, a pour conséquence la libre circulation des marchandises et services. La compétition sera donc de plus en plus ouverte à l’échelle mondiale sur la qualité, le prix, le service après-vente, etc., d’où un besoin de plus en plus pressant que notre pays se dote d’entreprises modernes, innovantes et compétitives, quelles que soient leurs dimensions. À ce titre, le critère de l’innovation sera au centre des préoccupations des jurys de sélection des projets pour cette 6e édition et pour celles qui suivront, en vue de contribuer, autant que faire se peut, à la consolidation, la viabilité et la compétitivité du tissu économique marocain, entamées depuis plus d’une décennie.

Quelle sera la mission de votre fondation dans le cadre de ce partenariat ?
La FCE copilote avec les CRI les opérations de sélection et se chargera de l’accompagnement gratuit des porteurs de projets, moyennant une offre de services adaptée qu’elle a élaborée et expérimentée. Cette offre est dispensée aux bénéficiaires sur trois étapes. La première étape peut durer trois mois et porte sur les formations managériales, à savoir les techniques d’élaboration du plan d’affaires, la gestion de trésorerie et de stock ainsi que les techniques de négociation et les modalités de financement. Elle sera appuyée par un coaching individuel pour l’élaboration du plan d’affaires et du dossier de financement en vue de son introduction auprès des bailleurs de fonds. La deuxième étape porte sur l’accompagnement à la concrétisation du projet, dont l’acquisition des biens d’équipement, les déblocages de fonds, les formalités administratives et juridiques, les recrutements et l’organisation de l’entreprise. Quant à la troisième étape, elle s’étale sur deux années et vise la pérennisation de l’entreprise à travers les évaluations de performance et les mesures de redressement, et elle est appuyée par des formations entrepreneuriales (tableau de bord, planification, fiscalité, etc.).

Quid du rôle des autres partenaires ? Notamment les CRI ?
Nos partenaires sont tout aussi importants les uns que les autres, pour le succès de ce programme. Chacun d’entre eux exerce son métier, qui est en relation directe avec la création d’entreprises. Il en est ainsi des guichets de création des CRI qui sont impliqués avec nous depuis le lancement de l’opération jusqu’à la création administrative des entreprises, les universités et l’OFPPT qui mobilisent des formateurs, les porteurs de projets, ou encore l’ANAPEC, qui est approchée par les entrepreneurs pour les aspects de recrutement, etc.

D’après vous, que faut-il faire pour encourager les banques à s’impliquer entièrement dans cette démarche ?
Vous savez, il est toujours facile de montrer du doigt les bailleurs de fonds, dont le système bancaire, quand il s’agit de besoins de financement non ou peu satisfaits. Or, il est communément admis que la meilleure définition d’une banque est que c’est un organisme commercial qui emprunte pour prêter. Sa continuité dépend précisément de la marge d’intermédiation et de commissionnement qu’elle perçoit entre la collecte de l’épargne et le financement de l’économie. Comment peut-on alors imaginer qu’une banque refuserait le financement d’un projet viable et rentable ? Notre expérience depuis 2006 nous a démontré que quand le projet est viable, le profil pertinent et que l’accompagnement est professionnel, le financement coule de source.

Pourquoi la convention de partenariat entre la FCE et les autres partenaires a-t-elle été suspendue lors des deux dernières années ?
La FCE n’a jamais suspendu son activité, même en l’absence d’appel à projets. Pendant ces deux dernières années, ses bureaux régionaux ont continué à apporter l’assistance et l’accompagnement aussi bien aux clients de passage qu’à ceux bénéficiant de programmes de coopération spécifique, à titre d’exemple, avec la RAM, les universités, l’ISCAE. Bien plus, depuis 2009, la FCE a déployé son activité sur un segment aussi important que celui des porteurs de projets résidant au Maroc, notamment des investisseurs issus de la diaspora marocaine. Dans ce sens, la Fondation création d’entreprises a pu accompagner 148 Marocains du monde, qui ont concrétisé des investissements à travers les différentes régions du Royaume et dans différents secteurs d’activité.

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