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Un concours pour réaménager les anciens abattoirs

Des étudiants français et marocains réinventeront la fabrique culturelle.
Six projets seront présentés au mois de mai.

Un concours pour réaménager les anciens abattoirs

Quarante-huit étudiants en architecture, urbanisme, ingénierie, finance et marketing imagineront comment transformer les anciens abattoirs de Casablanca. Issus de deux pays partenaires et d’écoles différentes, ces futurs décideurs «donneront le meilleur d’eux-mêmes» pour réinventer la fabrique culturelle. Ces jeunes Marocains et Français travailleront dans le cadre de la saison 3 d’Ergapolis. Lancé officiellement le lundi 12 novembre, sur le site des anciens abattoirs de Casablanca, ce concours a pour objectif de créer des synergies et une culture commune du développement durable auprès d’étudiants de disciplines différentes, futurs acteurs et bâtisseurs de la ville.

«Les équipes d’Ergapolis arrivent à proposer aux élus des idées de réaménagement. Dans cette 3e saison, il s’agit de faire un échange culturel franco-marocain», explique Estelle Forget, fondatrice d’Ergapolis. Ainsi, 6 équipes d’étudiants réfléchiront, jusqu’au mois de mai prochain sur le moyen de réhabiliter les anciens abattoirs sans dénaturer le site. Ces jeunes travailleront dans un climat de partage, de complémentarité et de pluridisciplinarité. «Nous avons créé au niveau de l’École nationale d’architecture à Rabat des plateformes dans lesquelles les étudiants des différents groupes peuvent venir travailler à partir de ce mois jusqu’à la fin du mois d’avril ou le début du mois de mai», souligne El Montacir Bensaïd, directeur de l’École nationale d’architecture à Rabat (ENA). Tous les espoirs sont dirigés vers ces groupes de jeunes qui pourraient proposer des maquettes à même de changer l’avenir des anciens abattoirs et même de toute la zone avoisinante.

De leur part, ces étudiants ont manifesté une grande fierté de participer à un projet «qui sera réel» : «On est habitué à créer du fictif». «Il ne s’agit pas de substituer les fonctions, mais de réunir les conditions d’un cahier de charges pour transformer ce site», affirme le directeur de l’École d’architecture de la ville et des territoires à Marne-la-vallée, Alain Derey. «Notre objectif est d’avoir d’ici le mois de mai, les multiples possibilités de réaliser ce projet», confirme Mohamed Sajid, maire de Casablanca. Selon Aadel Essaadani, président du Collectif des anciens abattoirs de Casablanca, ce lieu mythique représente un espace social à vocation culturelle qui mérite toute l’attention possible parce qu’il ressuscite non seulement les restaurants en face et tout le quartier Hay Mohammadi, mais il permet «la démocratisation» de la culture. Selon Aadel Essaadani, il faut établir un business plan qui permettrait l’autogestion de la fabrique culturelle. Ergapolis donnera peut-être vie aux rêves d’artistes et de Casablancais impatients de réaménager les anciens abattoirs et leur donner la valeur qu’ils méritent.

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