Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

Les parents d’élèves en colère contre l’AFEF

Dans une conférence de presse, les parents d’élèves des établissements français au Maroc ont tenu à faire entendre leurs revendications et déplorer la décision des hausses des frais de scolarité prise par l’AFEF.

Les parents d’élèves en colère contre l’AFEF
Des parents qui font entendre leur colère face à une décision imposée.

Le mécontentement des parents d’élèves des établissements français au Maroc se poursuit contre la décision des hausses importantes et successives des frais de scolarité. Une décision «unilatérale et intransigeante» prise par la directrice de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger au Maroc (AFEF). Pour ce, l’Union du conseil des parents d’élèves a organisé, ce mardi matin, une conférence de presse à Rabat pour faire entendre leur contrariété face à cette décision qui leur a été imposée. Après un premier plan triennal d’une augmentation de 12% par an, une nouvelle structure des frais de scolarité a été décidée en mars dernier. Cette dernière prévoit encore des augmentations de frais de scolarité annuels, l’instauration d’un nouveau droit de scolarité à tous les élèves du réseau : les Droits annuels d’inscription (DAI). Les montants de ces DAI varient selon le niveau scolaire, ils sont dégressifs par niveau, mais majorés d’une année en année ainsi que les frais des charges immobilières.

Autrement dit, les parents d’élèves doivent investir pour l’entretien et la rénovation des établissements en question. L’AFEF explique cette nouvelle structure qu’elle a établie par les mesures de la loi des Finances qui resserrent l’étau en France sur l’ensemble des dépenses publiques ainsi que par les audits surs les établissements français au Maroc qui mettent en avant les conditions avantageuses des frais de scolarité, la disparité des tarifs selon les niveaux de scolarisation et l’embauche d’enseignants et chefs d’établissements à coûts élevés. De leur côté, les parents d’élèves dénoncent cette démarche et n’en acceptent aucune explication. Ils ont mis le point, lors de cette conférence, sur trois exigences majeures : le retrait des DAI, l’arrêt des hausses successives des frais de scolarité et, surtout et indiscutablement, la recherche d’autres sources de financements de l’immobilier que celles des parents. «Nous sommes conscients de la nécessité de rénover certains établissements.

Mais il n’est pas question que ça se fasse de notre propre argent. Ces charges reviennent à l’agence, et c’est à elle de les assumer. », s’indignent les parents. Les parents tiennent à souligner que le rattrapage voulu par la directrice de l’AFEF pour aligner le Maroc à la hauteur de la moyenne des droits de scolarité dans le monde est inopportun, dans la mesure où il ne prend pas en considération la place spécifique du Maroc : un lien historique avec la culture française, l’intérêt de la scolarisation dans les établissements français porté par une élite mixte, intellectuelle, économique et financière et enfin, le rapport acceptable dans le secteur éducatif entre droits de scolarité et pouvoir d’achat des familles.

Il est à rappeler que, l’Union du conseil des parents d’élèves, première association des parents d’élèves au Maroc, active depuis 25 ans, compte aller jusqu’au bout en renforçant ses actions de mobilisation pour parvenir à cette fin. Après la Journée «École morte» le 30 mars dernier, un bon nombre de sit-in a eu lieu devant les établissements français dans tout le Royaume, en plus de deux sit-in à Agadir et à Marrakech devant le consulat français et aussi une rencontre avec la directrice de l’AFEF, qui a eu le 2 avril courant. S’ajoute à cela une démarche de recours en France auprès du Tribunal administratif de Paris ainsi que l’envoi de courriers aux politiques et aux chefs d’entreprises français.

«Il existe au Maroc 23 Établissements en gestion directe (EGD). Ce qui fait du Maroc le premier réseau EGD de l’Agence pour l’enseignement du Français à l’étranger. Cela explique la volonté bilatérale de la France et du Maroc de constituer un partenariat d’échange culturel, économique et politique. Donc, les Français sont aussi concernés, et doivent intervenir et assumer leur part de responsabilité.», explique un parent d’élève.

Lisez nos e-Papers