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Les effets du calendrier sur l’économie nationale

Ils sont moins actifs au premier trimestre, mais se rattrapent au deuxième et au quatrième.

Les effets du calendrier  sur l’économie nationale
Les Marocains travaillent plus aux deuxième et quatrième trimestres et beaucoup moins au premier.

Les effets de calendrier sur l’économie ne sont plus à démontrer. Outre le débat classique sur la différence d’horaire entre le Maroc et ses principaux partenaires européens, les fêtes et autres vacances scolaires ont un impact réel sur le rendement. C’est ce qu’a démontré une étude du HCP qui vient d’être publiée. Grosso modo, le comportement des agents économiques est impacté par le calendrier aux niveaux de la production, de la consommation et de l’épargne. En effet, il est de notoriété publique que les indicateurs économiques sont largement conditionnés par des facteurs d’ordre culturel, social, institutionnel ou climatique. L’étude du HCP représente en soi une contribution importante pour comprendre la relation de cause à effet entre les jours fériés et certains agrégats de l’économie.

Le document explique que du fait de l’existence de deux calendriers, l’un grégorien adopté par l’administration et le monde des affaires et celui de l’hégire qui rythme la vie culturelle et sociale, la lecture des effets sur la performance économique est différente. À titre d’illustration, l’indice de la production industrielle a connu, au premier trimestre 2012, une baisse de 3,2% par rapport au quatrième trimestre 2011. Cela montre, déduit l’étude, que les Marocains travaillent plus aux deuxième et quatrième trimestres et beaucoup moins au premier. Ce sont les mois de février et de novembre où les Marocains travaillent le moins, explique-t-on. Le premier pour un nombre de jours potentiellement faible et le deuxième pour un nombre élevé de jours fériés.

Toutefois, si l’on enlève l’influence des effets de la saisonnalité, cet indice aura, à l’inverse, connu une hausse de 0,8%. Autre exemple probant, cite l’étude, les ventes de ciment du mois de janvier 2006 avaient enregistré une baisse de 10,2%, en variation annuelle, alors que les autres mois, avant ou après, signalaient des hausses soutenues. En fait, cette évolution avait subi les effets de Aïd Al Adha qui a coïncidé avec ce mois de janvier. Sans cet événement, ces ventes auraient connu une augmentation de 1,6%. En d’autres termes, la lecture de la contreperformance de 10,2% ne doit pas être totalement négative, du moment que les opérateurs savent que la baisse ne renseigne pas forcément sur un essoufflement de la filière. Dans le secteur de la pêche, l’impact de la fête du Sacrifice est encore plus ressenti. L’avènement de cette fête se traduit par une baisse de l’activité de la pêche de 58,8%. Mais par contre, celle-ci contribue à l’amélioration du flux net des concours à l’économie d’environ 5,9 milliards de DH.

En effet, les fêtes, surtout religieuses, sont souvent une occasion pour consommer plus et pour certains pans de l’économie de connaître une embellie. Le mois du Ramadan illustre parfaitement cette propension.
Durant le mois sacré, l’on constate un différentiel positif de 0,8% au niveau des prix alimentaires, de 4,9% et 4,1% respectivement, pour les importations des produits alimentaires et des biens de consommation. Un vrai coup de fouet pour l’économie.

Contrairement aussi à ce qu’on pense, au niveau annuel, l’on travaille presque autant que certains pays avec lesquels on se compare habituellement. Seulement, une journée à une journée et demie en moins que la Tunisie, la France et l’Italie.

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