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Les dépenses de compensation accusent un déficit de 13,3 milliards de DH

Le budget de l’État continue de payer un lourd tribut aux subventions des prix de certains produits de grande consommation importés et aux dépenses de personnel que l’on a du mal à maîtriser. Cette pression des dépenses ordinaires a creusé le déficit budgétaire à 37,7 milliards de DH à fin octobre dernier.

Les dépenses de compensation accusent un déficit de 13,3 milliards de DH
Les dépenses de compensation accusent un déficit de 13,3 milliards de DH

Les dépenses de personnel et la charge de compensation continuent de mener la vie dure aux finances publiques. En effet, ces deux postes budgétaires constituent les principaux contributeurs à la hausse des dépenses ordinaires, d’après la dernière note de la Direction des études et des prévisions financières. De ce fait, l’État a déjà dépensé 90,5% des montants alloués aux dépenses ordinaires pour l’année en cours.

Et c’est surtout le cas de la Caisse de compensation qui reste problématique, celle-ci subventionnant les prix de certains produits de grande consommation importés qui ne peuvent pas être écoulés sur le marché marocain au prix de l’import, en lien avec le pouvoir d’achat du consommateur marocain, tels le pétrole, le sucre, le blé. En fait, au moment où le gouvernement est arrivé à maitriser tant certains autres postes budgétaires, les dépenses liées à ces subventions ont atteint des proportions alarmantes. Ainsi, le ministère des Finances révèle que les dépenses de compensation ont déjà dépassé les prévisions initiales pour l’exercice budgétaire 2012 de 13,3 milliards de DH, enregistrant un taux de réalisation de 141% à fin octobre 2012.

Il faut préciser que cette situation aurait pu être pire sans la décision des pouvoirs publics de procéder à une hausse des prix des carburants, entrée en vigueur à partir du 2 juin 2012. Le poids de cette dépense devient donc de plus en plus pesant, comme le montre un autre indicateur. En fait, explique le ministère des Finances, «hors les dépenses de compensation, le taux d’exécution des dépenses ordinaires s’établit à 80,3% suite à la réalisation de 85,9% des dépenses de personnel dont l’exécution demeure relativement maitrisée, de 67,3% de celles des autres biens et services, ce qui atteste de l’effort de maitrise du train de vie de l’État et de 85,6% de celles afférentes aux intérêts de la dette ».

Dépenses ordinaires accrues de 11,3%

Cette pression des dépenses ordinaires n’a pas manqué de se répercuter sur l’effort d’investissement de l’État. En effet, les dépenses d’investissement n’ont été exécutées qu’à hauteur de 71,9% à deux mois de la fin de cet exercice budgétaire. Quand on fait la comparaison avec la donne de l’an passé, on découvre que les dépenses ordinaires se sont accrues de 11,3% à fin octobre dernier par rapport à la même période de l’année dernière, se chiffrant à 175,6 milliards de DH.
Dans le détail, l’on note que les dépenses du personnel ont augmenté de 11,1%, en lien avec l’impact des recrutements et des promotions opérés ainsi que de la revalorisation des salaires de 600 dirhams intervenue à partir de mai 2011.

Les dépenses des autres biens et services ont progressé de 13,2%. Les dépenses de compensation ont évolué de 10,7% pour s’établir à 45,9 milliards de DH. De même, les charges en intérêts de la dette du Trésor se sont appréciées de plus de 10%. Par contre, le rythme d’évolution des dépenses d’investissement a baissé par rapport à la même période de l’année dernière, passant de 33,8 à 33,1 milliards de DH.
Parallèlement à cette hausse à deux chiffres des dépenses ordinaires, les rentrées d’argent pour l’État qui consistent en grande partie en impôts ont progressé nettement moins vite. En effet, les recettes ordinaires ont augmenté, en rythme annuel, de 4,4% pour s’établir à 165,7 milliards de DH à fin octobre dernier. Hors privatisation, ces dernières ont progressé de 5,9%. Ce qui s’est soldé par un déficit budgétaire d’environ 37,7 milliards de DH. Et compte tenu d’un flux net extérieur positif de 764 millions de DH, le Trésor a mobilisé 40,8 milliards de DH sur le marché intérieur pour combler son besoin de financement.

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