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Les recettes fiscales en hausse de 8,5% au cours des cinq premiers mois de 2012

Les dépenses du budget général sont en hausse de 9,8% à fin mai, en raison notamment de l’augmentation des charges de la compensation, des salaires et des charges de la dette.

Les recettes fiscales en hausse de 8,5%  au cours des cinq premiers mois de 2012
Les deux tiers du budget de la Caisse de compensation sont déjà dépensés.

Les finances publiques ne sont pas au mieux de leur forme. En attendant des jours meilleurs, elles font face actuellement à une situation inconfortable, avec un déficit budgétaire que le gouvernement s’efforce de contenir. Et c’est ce qui explique d’ailleurs la récente hausse des prix des carburants qui ne manquera pas d’alléger un peu ce déséquilibre budgétaire. Ainsi, au cours des cinq premiers mois de cette année, le déficit du Trésor s’élève à 16,1 milliards de DH (MMDH), contre un déficit du Trésor de 4,4 MMDH à fin mai 2011.

Cette situation est due à une quasi-stagnation des recettes ordinaires et une augmentation des dépenses ordinaires de 21,7% par rapport à la même période de l’année précédente, dégageant ainsi un solde ordinaire négatif de 6,8 MMDH.

La stagnation des recettes ordinaires provient d’une évolution contrastée des recettes fiscales qui sont en hausse de 8,5% et des recettes non fiscales en repli de 48,9%, selon le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques, publié par le ministère de l’Économie et des Finances. L’analyse de l’évolution des recettes fiscales montre que leur progression résulte de l’accroissement de 6,7% des recettes douanières, de 9,7% de la fiscalité domestique ainsi que de l’augmentation de 5,5% de la TIC sur les tabacs manufacturés. On note toutefois une baisse de près de 6% des droits de douane au moment où la TVA à l’importation et la TIC sur les produits énergétiques sont en hausse.

Ces statistiques montrent également des hausses de 6% des recettes de l’impôt sur les sociétés, de 22,7% de l’impôt sur le revenu. La bonne performance de l’IR s’explique notamment, d’après le ministère des Finances, par la prise en compte de l’impact de la hausse des salaires décidée à partir de mai 2011. Les recettes générées par la TVA intérieure à fin mai 2012 sont également en hausse, alors que les recettes de l’enregistrement et du timbre ont stagné.

Par contre, les recettes non fiscales ont chuté de près de 49% d’une année sur l’autre, en raison essentiellement de la réalisation l’année dernière d’une recette de privatisation de 5,3 MMDH. S’agissant des recettes de monopole et des participations, ils font du surplace. Ces recettes proviennent pour l’essentiel de Maroc Telecom (2,2 MMDH), de Bank Al-Maghrib (710 MDH) et de l’Agence de la conservation foncière (500 MDH). En ce qui concerne les dépenses du budget général, elles sont en hausse de 9,8% à fin mai dernier. Cette hausse est due notamment à l’augmentation de 22,6% des dépenses de fonctionnement, conjuguée à une baisse de l’investissement et des charges de la dette budgétisée de 17,4% et de 5,3% respectivement.

À ce sujet, on note une hausse de 64,2% des charges de la compensation qui ont absorbé à fin mai dernier 21,4 MMDH, contre 13 MMDH une année plus tôt, soit pratiquement les deux tiers du budget de la caisse de compensation qui est fixé cette année à 32 MMDH. Les salaires s’avèrent également difficiles à maîtriser.

À fin mai, ils ont augmenté de 16,7% en raison notamment, explique-t-on, de l’impact des recrutements et des promotions opérés ainsi que de la hausse des salaires de 600 DH décidée dans le cadre du dialogue social, avec effet à partir de mai 2011. De même, les dépenses sont dopées par les charges en intérêts de la dette qui ont atteint 9,7 MMDH à fin mai 2012, en progression de 18,9%. Chose qui s’explique par l’accroissement des charges en intérêts de la dette intérieure de 18% et celles de la dette extérieure de 30%.

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