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A quoi servent les centres de formation ?

Beaucoup de clubs se targuent de posséder des écoles de football, en premier lieu le Raja et le Wydad. Or, vu les recrutements massifs effectués par nos équipes, l’on est en droit de se demander à quoi servent ces pseudo-centres de formation.

A quoi servent les centres de formation ?
Les jeunes sont bien inquiets quant à leur avenir avec leur club.

Par exemple, les Espoirs des Verts ont été sacrés champions du Maroc tout aussi bien que les cadets. Mais au lieu de puiser dans leur pépinière, les responsables des Aigles Verts ont préféré recruter un peu partout en faisant appel à des joueurs formés ailleurs. Du coup, les jeunes du club sont purement et simplement écartés. Pourtant, ces footballeurs, issus de l’école des Verts, ont joué deux très belles rencontres à la fin de la saison écoulée sanctionnées par des scores fleuves respectivement face à la Jeunesse Al Massira (4-1) et au KAC (5-2). Malheureusement pour eux, cette saison est celle de la Coupe du monde des clubs qu’abritera notre pays. Toutes les équipes se sont mobilisées afin d’y prendre part. Le nouveau président du Raja, Mohamed Boudrika, en fait une priorité.

En effet, le jeune dirigeant du Raja veut que son équipe demeure la seule au Maroc qui y prenne part après y avoir participé en 2000 lors du premier Mondial des clubs organisé au Brésil. Du coup, les Wakili, Hafidi et Hadhoudi risquent de chauffer le banc de touche de M’hammed Fakhir en attendant des jours meilleurs. L’homme fort du Raja de Casablanca a pratiquement fait le plein en recrutant plus d’une douzaine de joueurs. L’autre club casablancais, le Wydad en l’occurrence, n’échappe pas à la règle et s’est lancé à la quête de nouveaux éléments pour renforcer l’effectif de Benito Floro.
Néanmoins, le technicien ibérique se montre beaucoup plus prudent quant aux recrutements. Ainsi, il a fait savoir au président Abdelilah El Akram qu’il donnait la priorité aux jeunes. On dit même qu’il avait, à un certain moment, conseillé au président des Rouges de laisser tomber la piste de Fabrice Ondama. Même Ahmed Ajeddou a été prié de chercher un autre club pour incompatibilité d’humeur avec le technicien ibérique.

Culture de titres
Le milieu de terrain wydadi a, semble-t-il, vu son salaire et sa prime de signature revus à la baisse. Quant au centre de formation du WAC, il n’est toujours pas opérationnel puisque les travaux ne sont pas encore achevés. A part les deux locomotives du football national que sont le Raja et le Wydad, les autres équipes, par manque de moyens, se résignent à travailler avec les moyens de bord. Le CODM, le Fath, le Difaâ d’El-Jadida, le Chabab Rif d’Al Hoceima, l’OCK et les deux néo-promus la Renaissance sportive de Berkane et le Raja de Beni-Mella, n’ont jusqu’à présent pas été friands en matière de recrutements. Au contraire, certains d’entre eux ont vu leurs vedettes ravies par le Raja ou le Wydad. Ainsi, Badr Kachani (FUS), Adil Karouchi, Vivien Mabide (DHJ), Kouchame (OCK), Bassour (ASS), Dardouri (KACM), Chtibi (MAS) et Abdelfettah Boukhriss(FUS) sont venus renforcer l’effectif au Raja. Fabrice Ondama est revenu jouer chez les Rouges pour une période de 3 ans après une expérience professionnelle de courte durée en Arabie saoudite.

L’on nous rétorquera que le football moderne exige les résultats immédiats et que des équipes comme le Raja ou le Wydad ne peuvent pas attendre longtemps pour disputer le championnat ou la Coupe d’Afrique. D’abord parce qu’elles ont une culture de titres et ensuite parce que leur public est exigeant. C’est donc à un choix difficile qu’elles se sont livrées. Et de ce fait, l’on ne peut leur reprocher cette politique.

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