Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

Une deuxième étape pour mieux servir le développement humain

● L’Initiative nationale pour le développement humain a joué un rôle important dans la résolution du problème de l’exclusion sociale et économique dans les zones défavorisées.
● Retour sur cette Initiative royale, mondialement reconnue en tant qu’expérience pertinente et réussie en matière de développement humain.

Une deuxième étape pour mieux servir le développement humain
La seconde phase de l’Initiative, qui s’étale de 2011-2015, offre une perspective précieuse à même de lui imprimer un nouveau souffle.

Le 18 mai 2005 est une date importante pour le Maroc. En effet, il s’agit du jour où Sa Majesté le Roi Mohammed VI a lancé l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) dans le but de lutter contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale à travers la réalisation des projets d’appui aux infrastructures de base, des projets de formation et de renforcement des capacités, des projets d’animation sociale, culturelle et sportive et la promotion des Activités génératrices de revenus et d’emplois.

Cette œuvre maroco-marocaine a ainsi introduit du renouveau dans les modes de management de la chose publique, en respectant le rôle primordial que doit jouer l’être humain dans le processus de son propre développement. C’est un projet de société qui amorce une véritable transformation sociale et un changement de paradigme pour l’approche du développement économique et social dans notre pays. En tant que projet en constante évolution, et en ayant permis de tirer les enseignements de ces cinq premières années d’exercice 2005-2010, l’INDH œuvre de manière pragmatique et résolue pour la mise en œuvre optimale de sa deuxième phase 2011-2015. En effet, et conformément aux Orientations royales, certains axes restent à renforcer, notamment en matière de consolidation du contrôle et de l’évaluation des projets et actions INDH, de convergence et de synergie avec les différents programmes sectoriels de développement, de promotion de microprojets générateurs d’emplois et de revenus stables et en matière de pérennisation des projets et actions INDH.

La seconde phase de l’Initiative, qui s’étalera de 2011-2015, offre une perspective précieuse à même de lui imprimer un nouveau souffle, en intégrant un cinquième programme de mise à niveau territoriale. Ce dernier, dédié à la «Mise à niveau territoriale», est basé sur l’approche participative pour la programmation et la réalisation de ses projets. Doté d’une enveloppe budgétaire globale de 5 milliards de DH, ce cinquième programme profitera directement à 1 million de bénéficiaires habitant 3 300 douars relevant de 22 provinces enclavées et/ou montagneuses, notamment en matière d’infrastructures et services de base.

La deuxième phase, lancée le 4 juin 2011 par Sa Majesté le Roi à Jerada, s’est fixé plusieurs objectifs. Il s’agit principalement du renforcement de l’ancrage de la philosophie de l’INDH et la conformité à ses fondamentaux et du maintien des quatre programmes de la première phase. Une enveloppe budgétaire de 17 milliards de dirhams a été mobilisée pour la mise en œuvre des 5 programmes. Cette deuxième phase prévoit également l’élargissement du champ de l’action de l’Initiative à 701 communes rurales, en application du seuil de 14% comme taux de ciblage, l’extension du ciblage à 530 quartiers urbains défavorisés relevant des villes et centres urbains dont la population dépasse
20 000 habitants ainsi que l’extension du ciblage du programme Précarité par l’intégration de deux nouvelles catégories de bénéficiaires, à savoir les malades sidéens sans ressource et les toxicomanes.
Dans son bulletin d’information destiné au pays de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient, et sous l’intitulé «Le Maroc lutte contre la pauvreté avec une approche orientée vers le développement humain», la Banque Mondiale a souligné que depuis son lancement, l’INDH a financé plus de 20 000 sous-projets et touché plus de 4,6 millions de bénéficiaires, dans 264 quartiers urbains et 403 communes rurales. Tous les projets ont concerné des secteurs vitaux, comme les infrastructures, la promotion des compétences et des activités génératrices de revenus. Par ailleurs, l’INDH est dotée d’un budget de 10 milliards de dollars, dont 100 millions provenant de la Banque mondiale.

Rappelant que l’INDH a permis, lors de la première phase quinquennale, d’inclure un maximum de parties prenantes dans le processus de développement par exemple, au niveau des AGR, la participation accrue des femmes et des jeunes contribue structurellement à leur inclusion sociale. 33% des AGR sont ainsi portées par des femmes et 13% par des jeunes. De plus, les projets et actions de l’INDH favorisent la responsabilité et la responsabilisation des bénéficiaires.

Par ailleurs, l’INDH, de par la nature de sa gouvernance, a aussi offert l’opportunité aux bénéficiaires de s’organiser localement et de se prendre en charge. Effectivement, elle a permis, depuis sa création, un élan inédit de participation civique et de création d’associations locales et communautaires. Ainsi, il est judicieux d’annoncer la mobilisation effective de près de 6 000 associations et coopératives partenaires, qui portent plus de 9 651 projets, avec un encouragement particulier réservé à l’intégration des femmes à travers la concrétisation de quelque 4 800 projets et actions portant essentiellement sur les AGR, Dar Taliba, la santé et les projets et actions inscrits dans le cadre de la lutte contre la mortalité maternelle.
L’Initiative a donc pu, en peu de temps, réaliser un changement sociétal profond. C’est un projet qui a permis d’imprimer l’action publique en matière de développement humain et de réaliser des acquis qualitatifs importants.

Lisez nos e-Papers