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L’ANIT rassure le secteur

L’Association nationale des investisseurs touristiques a engagé un débat pour apporter des réponses concrètes aux problématiques posées en termes de cadence et de choix des investissements à réaliser, compte tenu de la crise que vit actuellement le secteur touristique, notamment en Europe.

L’ANIT rassure le secteur
Le Maroc consolide les destinations existantes et favorise les investissements dans l’animation.

L’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT) a organisé le 18 décembre dernier une conférence-workshop sur le thème : «Investissements touristiques, pause ou accélération ?» Les questions liées à l’investissement touristique et hôtelier au Maroc, ainsi que les notions fondamentales de compétitivité, de rentabilité et d’attractivité ont été largement traitées. L’analyse des tendances au Maroc et à l’étranger a permis d’apporter des réponses concrètes aux problématiques posées en termes de cadence et de choix des investissements à réaliser, compte tenu de la crise que vit actuellement le secteur touristique, important ainsi la crise de son principal marché : l’Europe.

De nombreux experts et plus de 30 institutions publiques et privées du secteur du tourisme, de la finance et de l’assurance étaient présents. L’évènement, animé par Nawfal Bendefa, Vice-président délégué de l’ANIT, a été bien apprécié par tous les participants. Karim Belmaachi, président de l’ANIT déclare à ce sujet que «l’évènement a été l’occasion d’un grand partage d’expériences et a permis aux participants de se faire une idée claire des challenges que nous devons relever». La première partie était consacrée à l’analyse des tendances de l’investissement hôtelier au niveau international, ce qui a permis aux participants de voir les dernières tendances en Europe et aux États-Unis et de prendre connaissance des récentes transactions touristiques au niveau mondial. Eduardo Lafforgue, directeur associé Europe et Amérique de Tourism&Leisure, cabinet-conseil spécialisé dans le secteur du tourisme et des loisirs, a longuement analysé la problématique espagnole et les facteurs liés à l’offre et la demande en matière touristique, le but avoué étant de tirer des leçons de la crise espagnole pour éviter de refaire les mêmes erreurs.

Un bilan qui n’enlève rien à l’optimisme
Les investissements hôteliers dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et l’Afrique) ont augmenté de près de 20% en 2011 pour atteindre 9 milliards d’euros, mais ils étaient en baisse de 12% au premier semestre 2012, effet direct de la crise financière mondiale. Par ailleurs, les transactions immobilières portent en moyenne sur des montants moyens plus petits et concernent surtout des projets en difficulté. Il y a, en effet, de nombreuses opportunités d’investissement concernant les projets en difficulté de financement ou ceux récupérés par les banques et qui souhaitent se désengager. Néanmoins, malgré un environnement de tension sur les dettes des États et des difficultés de financement, le secteur de l’investissement hôtelier conserve la confiance des investisseurs.
Concernant le Maroc, il convient de constater que malgré un trend haussier des nuitées dans les établissements classés, le volume réalisé est inférieur aux 18 millions de nuitées espérées. Les taux d’occupation sont très bas, autour de 40% et très en dessous du seuil de rentabilité. De ce fait, la rentabilité de l’investissement touristique au Maroc est très faible. Pour changer cela, le ministre du Tourisme, Lahcen Hadad, préfère plutôt rappeler les vraies orientations du Royaume, en insistant sur la régulation de l’investissement. Cela ne veut pas dire, nous a-t-il déclaré, qu’il faut «arrêter» l’investissement, mais plutôt le réorienter vers l’investissement à forte valeur ajoutée, notamment les investissements en animation, en produits de niches pour valoriser l’arrière-pays. «Dans cette optique, nous avons ainsi convenu avec les autorités, les élus et les professionnels de planifier deux phases : 2012-2015 qui portera surtout sur la consolidation de l’existant, et une seconde 2015-2020 où nous allons plutôt nous concentrer sur les investissements à forte valeur ajoutée», a-t-il indiqué.  Autrement dit, le Maroc est en train de consolider les destinations existantes et favoriser les investissements dans l’animation pour augmenter la saisonnalité de ces stations et ainsi améliorer leur taux d’occupation et la durée moyenne de séjour.  L’action du Fonds marocain de développement touristique (FMDT) créé en 2011 s’inscrit dans cette logique, son rôle consiste principalement à insuffler une dynamique aux  investissements, et à stimuler encore plus les investissements étrangers.
Cela dit, il est également souhaitable de profiter de la période de crise, peu rentable de toute façon, pour rénover les hôtels qui en ont besoin de manière à les préparer à la reprise, cela permettra d’améliorer l’offre et donc de pouvoir augmenter les prix et les recettes.       

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