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Sept ans au service d’un développement humain équitable

L’Initiative nationale pour le de développement humain (INDH) a fortement contribué «à l’installation d’une dynamique d’avancées indéniables en perspective d’un développement humain juste, équitable et fédérateur», a affirmé Nadira El Guermai, gouverneur, coordinatrice nationale de l’INDH.

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 Faisant le bilan de sept années d’existence de l’Initiative, marquées par la réalisation de plus de 22 000 projets, pour un coût d’investissement mobilisé de 14,1 milliards de dirhams (MMDH), dont 8,4 MMDH en tant que contribution de l’INDH, Mme El Guermai a précisé que les objectifs fixés «ont été majoritairement atteints aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif». «Des acquis majeurs ont été enregistrés, tant au niveau de la baisse du taux de pauvreté dans les communes et quartiers cibles de l’INDH qu’à celui de la gouvernance, en termes de style de management et de transparence», a-t-elle déclaré à la MAP.

Sans ambages, la coordinatrice nationale de l’INDH a fait valoir que le bilan est d’abord qualitatif. «À mon sens, le succès des projets INDH, dont ont bénéficié quelque 5,2 millions de personnes, est difficilement quantifiable, car mesuré par la satisfaction des bénéficiaires, les changements perçus dans leur qualité de vie, de leur quotidien et de leur nouvelle manière d’aborder la vie», a-t-elle estimé. Elle en veut pour preuve les résultats d’une enquête de perception diligentée dans ce sens et qui a montré que les populations ciblées «ont notamment développé une meilleure estime de soi, une projection dans le futur, un esprit d’entrepreneuriat et de plus grandes facultés d’exprimer leurs besoins». Cette amélioration de la qualité de vie est reflétée par les données du Haut commissariat au Plan (HCP), qui révèlent que dans 95% des 403 communes rurales de l’INDH, le taux de pauvreté a diminué de 41%, contre 28% dans les communes non-cibles de l’Initiative.

e même, près de 60% de ces communes rurales, qui avaient un taux de pauvreté supérieur à 30% pendant la première phase de l’INDH, l’ont vu baisser à moins de 14%. Pour Mme El Guermai, ces indicateurs parlent d’eux-mêmes et apportent la preuve que l’approche INDH dans le monde rural «a donné ses fruits et a largement contribué à la réduction de la pauvreté».
Au-delà des chiffres, elle a assuré que «cette expérience particulière, de par sa philosophie, ses fondements et sa démarche, a surtout permis de cerner, d’une manière précise, la portée des disparités, les handicaps et les pistes du renforcement des politiques publiques en matière de développement humain». Elle a également précisé que toute l’action de l’INDH a été construite autour de la confiance. «C’est un travail de longue haleine, a-t-elle noté, qui nous a demandé plus de deux ans de terrain pour instaurer ce climat de confiance avec la population, à travers notamment l’écoute, la transparence et la communication sur les points positifs et négatifs au niveau des projets». Aujourd’hui, a-t-elle dit, le challenge pour la coordination de l’INDH «est de renforcer cette confiance et préserver la crédibilité» dont elle jouit au sein de la population.

L’autre acquis de taille, a souligné en substance Mme El Guermai, est la dynamique créée au niveau territorial, en termes de relation avec le tissu associatif local et l’instauration d’un nouveau style de management, qui rassemble les différents acteurs concernés autour d’un seul et même objectif : le développement humain. Parfaitement consciente de l’impact social et environnemental que pourraient engendrer les projets INDH, elle a rappelé que, depuis 2006, et en collaboration avec la Banque mondiale et le département étatique en charge de l’environnement, la coordination de l’INDH a mis en place un Plan de gestion environnementale et sociale, s’appuyant sur un cadre réglementaire et législatif, une organisation institutionnelle et un système de monitoring.

Les procédures de gestion environnementale développées et mises en œuvre visaient essentiellement à identifier et évaluer les impacts potentiels de chaque sous-projet, proposer les mesures d’atténuation si besoin est, et assurer le suivi de leur concrétisation et un reporting régulier. Mme El Guermai a, dans ce sens, fait savoir que la Coordination nationale de l’INDH travaillait également sur la corrélation projets-changements climatiques. À cet effet, une étude a été réalisée avec des professionnels du domaine, «avec comme objectif la prise en compte des besoins d’adaptation aux changements climatiques dans les projets INDH et l’amélioration de la résilience de l’Initiative face aux risques climatiques». Dans ce cadre, deux projets pilotes ont été initiés dans les provinces de Sidi Kacem et Al Haouz.
S’agissant de la sauvegarde sociale, et en vue de minimiser les impacts sociaux négatifs résultant des déplacements des populations dans le cadre de programmes sectoriels tels que «Villes sans bidonvilles», l’INDH «contribue à assurer un accompagnement social et à appuyer le financement des services socioéconomiques de base portés par les associations locales et les populations relogées».
À cet égard, Mme El Guermai a assuré que l’identification des impacts des projets INDH se fait selon «un mode ascendant et participatif qui s’appuie sur la structure organisationnelle même de l’Initiative et qui répond à un séquentiel rigoureux très précis qui va de la conception à la réalisation».

Assurant qu’aucun impact négatif majeur n’a été décelé en matière de sauvegarde sociale ou environnementale, la Coordinatrice nationale de l’INDH a annoncé que dans le cadre de la deuxième phase (2011-2015), il sera procédé «au renforcement des acquis et à l’amélioration des systèmes de gestion sociale et environnementale».  Au vu des indéniables succès enregistrés lors de la première tranche de l’INDH, Mme El Guermai envisage la deuxième phase avec optimisme et sérénité, préférant toutefois ne pas parler de priorités. «Il s’agit plutôt, a-t-elle dit, d’orientations majeures, clairement déclinées dans la plateforme de l’Initiative 2011-2015».

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