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Les réfractaires ont décidé alors de tenir leur assemblée dans la cour d’entrée de la bâtisse. Mais des voix se sont élevées pour demander à revenir dans la salle et de faire évacuer El Guertili qui les attendait, seul sur l’estrade. Les partisans des opposants se retrouvèrent alors face à face, pour se balancer des accusations, puis des insultes avant d’en venir carrément aux mains. Dans les couloirs, la même bataille est livrée par d’autres partisans des uns et des autres.
Dans la confusion totale, l’ancien secrétaire général se retrouva allongé sur le sol, inanimé. Le foyer de tension se transforma en échauffourées. Dehors, les attroupements des opposants se forment, on palabre sur le moyen d’en conclure. L’ambulance arriva enfin, une heure après, évacuant Fezouati qui restait encore un légume. On décida d’abandonner la salle à El Guertili et d’en finir sur le palier de la salle Soumaya, en plein air.
Après maintes tractations et signatures d’une requête, Hakim Doumou est proclamé nouveau président de la Ligue du Gharb, en remplacement d’El Guertili. Le quorum ? Il est rempli, nous apprend-on, avec 48 clubs signataires sur 62.
Doumou déclara devant les caméras que la légalité a enfin prévalu et qu’il sera le président de tous les clubs affiliés à la Ligue du Gharb. Il annonce à cet effet qu’il convoquera tout le monde pour instaurer la paix sociale, se concerter sur la nouvelle ligne de conduite et tracer les objectifs.
El Guertili, lui, improvisa un point de presse pendant que Doumou était encore ovationné à l’extérieur. Il dénonça «les irrégularités qui ont entaché l’élection de Doumou». Vices de fond et de forme, dit-il. Il a indiqué que la réunion élective devait être présidée par lui-même en sa qualité de président de la Ligue, comme le stipule la loi. Il douta sur la liste des votants de Doumou parmi lesquels il releva des clubs de futsal.
El Guertili s’accroche à son fauteuil, arguant qu’il a été élu par la majorité des clubs lors de l’assemblée générale tenue le 8 novembre. Il se dit toutefois prêt à en provoquer une autre dans les prochains jours afin de prouver ses dires.
