Lundi dernier à Rabat, des experts représentant des organismes publics et des membres de la société civile se sont réunis pour débattre de l’importance de ce moyen de contraception comme alternative aux autres méthodes largement répandues comme la pilule ou encore le stérilet. Introduit depuis seulement quelques années sur le marché européen, le préservatif féminin reste, en effet, très peu connu des Marocaines. Et encore moins par les travailleuses du sexe.
Pourtant, cette méthode a prouvé son efficacité dans la protection contre les maladies sexuellement transmissibles, en général, et le VIH, en particulier. D’après M. Azzouz Tounssi, directeur exécutif de l’Organisation, cet outil pourra également être utilisé chez la femme dont le mari refuse l’idée de porter un préservatif ou encore chez les femmes atteintes de tuberculose et dont le traitement nécessite l’arrêt de la prise de la pilule. D’après une enquête menée par l’OPALS au cours de l’année 2011 et qui a porté sur «100 prostituées» établies dans neuf villes du Royaume (Rabat, Salé, Agadir, Fès, Azrou, Kénitra, Marrakech, Khénifra et Laayoune), 83 % des professionnelles du sexe connaissent le préservatif masculin, alors que seules 3% ont une idée sur le préservatif féminin.
Efficacité prouvée
Ainsi, en méconnaissance de ce moyen et de peur de perdre leurs clients qui refusent généralement de porter le préservatif masculin, ces femmes restent exposées au danger d’être affectées par différentes maladies. Toutefois, l’étude révèle qu’une fois sensibilisées, 4% des femmes interrogées ont accepté d’utiliser ce moyen. Ce qui représente un résultat encourageant pour une première initiative de son genre entreprise au Maroc.