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La morosité plane sur la cote casablancaise

Le marché des actions continue à subir de plein fouet les effets des incertitudes liées à la conjoncture internationale. Outre le manque de confiance de la part des investisseurs, la place fait face à la répercussion du recul des bénéfices annuels des sociétés cotées. Dans ce sillage, des sociétés cotées ont publié des profits warnings.

La morosité plane sur la cote casablancaise
La place casablancaise adopte un profil bas cette année.

Avec une baisse généralisée de ses indicateurs, le marché casablancais a basculé dans le rouge, prolongeant, ainsi, la tendance de repli qui caractérisait l’année 2011. Depuis le début de l’actuel exercice, les indices phares de la cote sont foncièrement prélassés en territoire négatif. Hormis l’agroalimentaire qui aura tiré son épingle du jeu, aucun secteur n’a été épargné par la chute de la valorisation boursière. Le secteur des télécommunications a marqué le plus fort recul au deuxième trimestre 2012, soit -18,4%, suivi du secteur des loisirs et des hôtels (-17,2%), des services aux collectivités (-16,7%), de la chimie (-16,3%) et du secteur de la sylviculture et du papier (-12,4%). Le marché des actions continue à subir de plein fouet les effets des incertitudes liées à la conjoncture internationale. Outre le manque de confiance de la part des investisseurs, la place fait face à la répercussion du recul des bénéfices annuels des sociétés cotées, relatifs à l’année 2011, et donc du repli des dividendes à distribuer.

La correction à la baisse des indices Masi et Madex s’est intensifiée, tant et si bien que cette tendance s’est accompagnée d’un repli du volume des transactions. Pour les analystes, plusieurs facteurs explicatifs de cette tendance sont avancés, dont, entre autres, l’absence d’introduction en bourse, le désintéressement des investisseurs, en passant par le manque de visibilité qui régit désormais le marché. Valeur aujourd’hui, le marché des actions baigne dans la morosité et ne semble pas prêt de s’en ressortir à court terme. Au titre du 1er semestre 2012, sur les 8 des sociétés cotées qui ont publié leurs bilans semestriels, la moitié a affiché des résultats en baisse. Pour ce qui est de l’évolution des cours, 54 valeurs cotées sur un total de 78 ont fléchi durant le mois de juillet. S’agissant plus particulièrement des valeurs du secteur bancaire, elles ont enregistré des évolutions contrastées.
 Concernant les valeurs des sociétés de financement, les cours d’Eqdom, de Sofac et de Taslif se sont dépréciés respectivement de 9,5%, de 5,8% et de 2,9%. Pour ce qui est des sociétés d’assurance, hormis CNIA Saâda, les autres valeurs ont accusé des baisses allant de 3,2% pour Wafa assurance à 14,4% pour Atlanta. En outre, il y a lieu de signaler que cinq profits warnings ont été annoncés. Ainsi en est-il de la Sonasid dont l’activité de la société devrait s’inscrire en baisse par rapport au premier semestre 2011. Selon un communiqué du sidérurgiste, cette évolution s’explique par le manque de liquidité sur le marché des affaires, le retard des investissements publics en infrastructures et par l’augmentation des prix de la ferraille locale. C’est le cas aussi de Delta Holding.

Impacté par une conjoncture économique difficile et par des problèmes sociaux au sein des sites de production à Kénitra, le groupe s’attend à une baisse semestrielle du chiffre d’affaires de 20% par rapport à l’année précédente. Idem pour Colorado qui a annoncé un profit warning. Dans un marché marqué par une concurrence rude conjuguée à la baisse de la consommation nationale de peinture, les résultats de Colorado au premier semestre 2012 devraient s’inscrire en baisse. Dans un contexte marqué par un ralentissement économique, et une concurrence déloyale, Maghreb Oxygène s’attend à des résultats en régression par rapport à l’exercice précédent et aux prévisions établies. De la partie, la SNEP a introduit une requête auprès du ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies pour la mise en oeuvre des procédures antidumping sur les importations de PVC provenant des États unis. L’entreprise, rapporte CGG Capital, a constaté une régression de 18,7% du volume des ventes de PVC et affirme être contrainte de s’aligner sur les prix dumping de PVC américain afin de sauvegarder ses parts de marché. Ainsi, la SNEP s’attend à une baisse de son chiffre d’affaires de l’ordre de 14,0%. En somme, le manque de visibilité et l’incertitude qui règne sur les perspectives du marché boursier continuent d’induire un sentiment d’attentisme de la part des investisseurs. Pour rappel, à  l’issue du mois de juillet, le Masi et le Madex se sont dépréciés de 2% par rapport au mois de juin, portant ainsi leurs contre-performances depuis le début de l’année à près de 10,7%. La capitalisation boursière s’est également inscrite en baisse durant ce mois, revenant à 461,3 milliards de dirhams.

De même, le volume global des transactions est revenu de 8,2 à 3,7 milliards, en relation principalement avec le recul des échanges sur le marché central.

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