«Le lancement de cette initiative s’inscrit dans un contexte marqué par les récents développements en Afrique du Nord et la nécessité d’un partenariat global rénové et renforcé, les conflits prolongés que connait la région méditerranéenne et la détermination ferme de la part de nombreux acteurs, au cours des dernières décennies, pour encourager et renforcer les efforts de médiation, afin de mettre fin aux conflits», a souligné, à cette occasion, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad-Eddine El Othmani.
Ce contexte, a-t-il dit, est aussi marqué par le besoin croissant pour la médiation comme un outil efficace pour le règlement des différends et les efforts entrepris par les Nations unies dans le domaine de la promotion de la médiation, suite à l’adoption de la première résolution par l’Assemblée générale en juin 2011, avec en toile de fond l’organisation de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le rôle des États membres dans la médiation, la publication du rapport du Secrétaire général des Nations unies sur la médiation et la décision de consacrer la thématique de la 67e session de l’Assemblée générale à la médiation et au règlement de différends par des moyens pacifiques.
En lançant cette initiative, le Maroc et l’Espagne s’assignent pour objectif de «développer la pratique de la médiation dans la région méditerranéenne comme un outil de prévention et de règlement des conflits eu égard à la persistance de crises politiques dans la région», a indiqué le ministre, notant que cette initiative vise également à promouvoir la pratique de la médiation par le renforcement des capacités nationales en matière de prévention et de résolution des conflits, à travers l’implication de la société civile et les milieux académiques et l’inclusion de la médiation dans les programmes et cursus académiques. «Nous estimons, a-t-il dit, qu’il y a tout le potentiel requis pour travailler conjointement avec les États de la région et d’autres acteurs et parties prenantes, y compris les organisations internationales et régionales, en vue de renforcer conjointement les capacités de formation et le partage de l’expertise et des cas de bonnes
pratiques».
