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Cette volonté a été fortement exprimée lors des entretiens qu’a eus, mercredi à Madrid, le ministre délégué aux Affaires étrangères, Youssef Amrani, avec le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Garcia-Margallo, et le secrétaire d’État espagnol aux Affaires étrangères, Gonzalo de Benito. Les deux parties se sont félicitées de l’excellence des relations de coopération entre le Maroc et l’Espagne, deux pays appelés à dessiner ensemble un nouveau cadre de coopération qui tienne compte des intérêts mutuels et à même de faire des relations hispano-marocaines un modèle de gouvernance en Méditerranée.
Dans une déclaration à la MAP à l’issue de ces rencontres, M. Amrani a souligné que ces entrevues s’inscrivent dans le cadre des nombreuses rencontres entre les responsables des deux pays et du dialogue politique bilatéral de haut niveau.
M. Amrani s’est félicité de l’excellente évolution des relations bilatérales qui se traduit aujourd’hui par un partenariat davantage ambitieux et prometteur visant le renforcement de la coopération entre les deux pays.
Le ministre délégué a fait savoir que les deux parties se sont mises d’accord, à cette occasion, sur une feuille de route ambitieuse qui décline les actions conjointes à mettre en place pour le renforcement des relations bilatérales et qui permettra de définir une nouvelle perspective conforme aux aspirations conjointes et intérêts partagés.
Cette nouvelle dynamique sera concrétisée, a-t-il relevé, par «la prochaine réunion de haut niveau maroco-espagnole, prévue le 12 septembre prochain au Maroc, et se traduira par une exploitation optimale des initiatives décidées dans le cadre de cette concertation régulière et continue qui caractérise les relations hispano-marocaines».
Le Maroc et l’Espagne ont décidé, a poursuivi M. Amrani, d’associer l’ensemble des acteurs à cette réunion de haut niveau, notamment le forum des Parlements des deux pays et les hommes d’affaires marocains et espagnols à travers la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et la Confédération espagnole des organisations entrepreuneriales (CEOE) afin d’explorer l’ensemble des nouvelles opportunités de coopération.
Plusieurs accords de partenariats seront signés lors de cette réunion de haut niveau afin de permettre aux acteurs des deux pays de concrétiser des projets de développement socio-économiques conjoints, a-t-il fait savoir.
Concernant la question du Sahara, M. Amrani a indiqué qu’il a expliqué à ses interlocuteurs espagnols «l’importance accordée par le Maroc à la recherche d’une solution politique tenant compte des efforts sérieux et crédibles déployés par le Maroc, qui sont respectueux des paramètres arrêtés par le Conseil de sécurité de l’ONU, à savoir l’esprit de compromis et le réalisme qui doivent guider le processus de négociations mené dans le cadre des Nations unies».
«Tout en expliquant les raisons ayant amené le Maroc à retirer sa confiance à l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross, j’ai réitéré à mes interlocuteurs espagnols l’engagement du Maroc de continuer à travailler de bonne foi avec M. Ban Ki-moon pour faire sortir les négociations de leur enlisement et redonner une dynamique positive» à ce processus, a ajouté M. Amrani.
Le ministre marocain a souligné, en outre, qu’il a particulièrement insisté sur «l’implication sincère de l’ensemble des parties pour trouver une solution à ce différend régional».
M. Amrani a fait savoir, par ailleurs, qu’il a abordé lors de ces réunions des questions d’ordre international, notamment les défis sécuritaires au Sahel et la situation au Mali, ainsi que les développements de la question syrienne et l’importance de conjuguer les efforts pour faire face à ces foyers de tension dans le monde. «J’ai noté une convergence dans les positions de l’Espagne et du Maroc pour une action concertée visant à mettre fin à ces foyers de tension, notamment dans notre région», a-t-il dit à ce sujet, relevant que les deux parties ont insisté également sur l’importance de construire un Maghreb arabe fort.
