Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

Sur la différence des systèmes chronologiques

Sur la différence des systèmes chronologiques

(suite)
Pendant toute la durée de la famine, il faisait donner à chacun, régulièrement, chaque jour, un vase de therîd et le nom de Hâschim lui resta. C’est à ce propos qu’un poète a dit : «Ammrou, le noble, a émietté le pain du therîd pour ses compagnons, les gens de La Mecque, affamés et épuisés.» Pendant cette famine, Hâschim, n’ayant pas de provisions à l’époque du pèlerinage, parti lui-même pour la Syrie, en rapporta de la farine, dont il fit faire du pain, et donna les repas du Rifâda d’une manière plus parfaite que les autres années, Hâschim faisait deux fois le voyage de Syrie, pour aller chercher de la farine, une fois en hiver et une fois en été, comme il est dit dans le Coran : «…leurs caravanes qu’ils envoient en hiver et en été» (Sur. CVI, vers. 2). Cette coutume fut introduite parmi les Qoraïschites par Hâschim, qui, même lorsque la famine eut cessé, allait deux fois par an en Syrie, pour y faire le commerce et pour y chercher des vivres.

Les autres fils d’Abd-Manâf, Abdou’l-Schams, Naufal et Mottalib, distribuèrent également, de leurs propres ressources, des vivres aux habitants de La Mecque, pendant ces années de disette. Ils ne voulaient pas souffrir qu’une seule personne mourût de faim. Cependant, ils avaient laissé le privilège du Rifâda à Haschim parce qu’il exerçait le pouvoir. Si, pendant cette famine, les fils d’Abd Manaf n’avaient pas été à La Mecque, tous les habitants auraient succombé à la faim. Ce nom lui est resté et a prévalu sur ses autres noms. Qoçayy, en mourant, légua les six attributs du gouvernement à Abd-Manâf, en lui disant : Ô mon fils, il importe peu que tu diminues le pouvoir d’une de ces prérogatives ; mais ne renonce jamais au Rifâda, c’est-à-dire à la prérogative de traiter les pèlerins ; car vous êtes les ministres du temple de Dieu et les pèlerins sont les hôtes de Dieu, vous avez plus que qui que se soit le droit de leur donner l’hospitalité. Abd-Manâf eut soin de conserver ces attributs et exerça le pouvoir sur La Mecque, le Hedjâz et sur tous les Arabes. Son autorité était plus grande que celle de son père Qoçayy qui n’avait pas eu une fortune suffisante pour ses besoins.

Chaque année, à l’époque du pèlerinage, il avait fait la distribution de vivres aux pèlerins, en partie à ses propres dépens, et pour une partie il avait demandé une contribution aux Qoraïchites ; et au bout de l’année, il se trouvait avoir contracté une certaine dette. Abd-Manâf qui avait beaucoup de biens, faisait cette distribution de ses propres ressources sans rien demander aux Qoraïschites. Même en dehors de l’époque du pèlerinage, Abd-Manâf faisait tuer des chameaux et en donnait la chair aux pauvres, et si le vent du nord soufflait pendant dix jours consécutifs, il tuait chaque jour un nouveau chameau. C’est lui qui introduisit la coutume d’offrir aux repas du Rifâda la boisson de miel ; il en faisait faire une si grande quantité en y employant du miel purifié que tous les pèlerins avaient à boire. Abd-Manâf avait quatre fils : Abdou’l Schamms, l’âiné, Hâschim, Al Mottalib et Naufal, Hâschim, dont le véritable nom était Amrou, lui était le plus cher.

C’est après la mort de son père seulement qu’il reçut le nom de Hâschim, parce qu’il introduisit la coutume d’offrir aux pèlerins, aux repas Rfâda, le potage appelé therîd. A la mort d’Abd-Manâf, ses fils se partagèrent ses biens ; le gouvernement échut à Hâschim qui jouissait d’une plus grande influence que par son autorité parmi le peuple : il était appelé ‘Ammrou al-Ali, à cause de son autorité. Il conservait toutes les prérogatives du pouvoir en y ajoutant encore celle du therîd. Auparavant, on donnait à chaque homme quatre pains, du bouillon et un peu de viande.

Amrou y ajouta le therîd, augmentant ainsi la portion de pain : pour cette raison, on l’appelait Hâschim, c’est-à-dire «celui qui émiette le pain dans le bouillon». A l’exemple de son père Abd-Manâf, Hâschim, même en dehors de l’époque du pèlerinage, tuait des chameaux, dont il offrait la chair aux habitants de La Mecque. Une certaine année, du temps de Hâschim, une famine étant survenue à La Mecque, Hâschim parti pour la Palestine et rapporta des vivres qu’il avait achetés de ses propres ressources et il les distribua aux habitants de La Mecque. Pendant toute la durée de la famine, il faisait donner à chacun, régulièrement, chaque jour, un vase de therîd et le nom de Hâschim lui resta. C’est à ce propos qu’un poète a dit : «Ammrou, le noble, a émietté le pain du therîd pour ses compagnons, les gens de La Mecque, affamés et épuisés.» Pendant cette famine, Hâschim, n’ayant pas de provisions à l’époque du pèlerinage, parti lui-même pour la Syrie, en rapporta de la farine, dont il fit faire du pain, et donna les repas du Rifâda d’une manière plus parfaite que les autres années, Hâschim faisait deux fois le voyage de Syrie, pour aller chercher de la farine, une fois en hiver et une fois en été, comme il est dit dans le Coran : «…leurs caravanes qu’ils envoient en hiver et en été» (Sur. CVI, vers. 2). Cette coutume fut introduite parmi les Qoraïschites par Hâschim, qui, même lorsque la famine eut cessé, allait deux fois par an en Syrie, pour y faire le commerce et pour y chercher des vivres. Les autres fils d’Abd-Manâf, Abdou’l-Schams, Naufal et Mottalib, distribuèrent également, de leurs propres ressources, des vivres aux habitants de La Mecque, pendant ces années de disette. Ils ne voulaient pas souffrir qu’une seule personne mourût de faim. Cependant, ils avaient laissé le privilège du Rifâda à Haschim parce qu’il exerçait le pouvoir. Si, pendant cette famine, les fils d’Abd Manaf n’avaient pas été à La Mecque, tous les habitants auraient succombé à la faim. (A suivre…)

Lisez nos e-Papers