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Le département suit la demande

Une étude pour connaître les tendances lourdes d’un secteur sensible.

Le département suit la demande
L’État reprend les choses en main en ce qui concerne le Plan Azur.

Le ministère du Tourisme veut avoir une meilleure visibilité sur la demande touristique. Pour ce faire, il lance une étude en ce sens qui porte sur l’année 2013. Car identifier la demande en séjours touristiques et suivre son évolution ainsi que ses variantes et les nouveaux paramètres imposés par la crise permettrait une meilleure prise de décision. Dans un secteur hautement capitalistique, il vaut mieux connaître les attentes avant d’engager des dépenses sans maîtrise du retour en investissement. Il s’agit donc d’estimer le volume des nuitées et des séjours des touristes non-résidents par province. Mais aussi, selon le type d’hébergement, le mode d’organisation, les motifs du séjour et le profil de ceux-ci. Il faut dire que durant les dix dernières années, le comportement de la demande touristique a changé, voire été radicalement bouleversé. Cette tendance ira crescendo avec l’évolution des canaux de distribution et l’émergence de nouveaux concepts produits.

Avec la crise et le tassement des marchés émetteurs traditionnels à savoir européens, le Maroc est contraint de diversifier sa cible. L’Europe de l’Est, la Russie, le Brésil, la Chine, l’Inde et le Japon s’avèrent dès lors être des marchés potentiels. Idem pour les marchés anglais et allemand qui sont peu ou prou touchés par la crise. Mais avec ces nouveaux touristes, les paramètres changent complètement en raison de leurs attentes différentes des schémas connus. Le gouvernement doit réfléchir alors à des produits autres que le balnéaire pur et dur. En 2011, la crise a provoqué un tassement des nuitées, mais malgré cela les recettes ont augmenté de 4%. C’est une prestation inégalée à plus forte raison que nos concurrents directs n’arrivent toujours pas à sortir la tête de l’eau. Le Maroc a beaucoup capitalisé sur l’image d’un pays ouvert, sécurisé, moderne et jouissant d’une stabilité politique. Déjà, l’État reprend les choses en main en ce qui concerne le Plan Azur. Ainsi, le Fonds marocain de développement touristique, doté de 1,6 milliard de DH, a été mis en place pour rassurer et drainer plus d’investissements.

Aujourd’hui, le pari est de sortir du schéma de la saisonnalité. Pour ce faire, il faut créer autour des stations des activités et des animations qui ne seraient pas forcement à caractère balnéaire. Car, une grande niche des touristes, notamment d’Asie, cherche l’aventure et la découverte sociale et culturelle. Pour avoir une meilleure gouvernance, une haute autorité du Tourisme sera mise en place. Et ce n’est pas fini. Dans chacun des huit territoires touristiques sélectionnés, une agence de développement touristique sera instaurée. Il s’agit là d’une sorte de guichet unique pour le tourisme qui vise le développement des produits touristiques, les casbahs, les ksours, les itinéraires, les musées, etc. Ce schéma de gouvernance est en plein chantier pour être opérationnel dans le court terme. Cela n’empêche que malgré tous ces efforts, le déficit en infrastructures d’accueil touristique est devenu structurel. La qualité de l’offre n’est souvent pas au rendez-vous ou peine à sortir des sentiers battus.                

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