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L’effet papillon des hausses jusqu’en 2017

Quel impact les dernières hausses des prix du gasoil, de l’essence et du fuel industriel auront-elles sur les agrégats macroéconomiques ? La réponse devient encore plus ardue lorsque la projection doit se faire sur tout le mandat de l’actuel gouvernement. Le Haut commissariat au Plan s’est livré à ce travail de prospective, certes, sur une note pessimiste, mais qui donne une visibilité aux ménages, aux entreprises et aux pouvoirs publics. La récente note du HCP brosse un tableau proche d’une réalité où toutes éventuelles mesures d’accompagnement sont exclues.

L’effet papillon des hausses jusqu’en 2017

D’entrée de jeu, la note explique que les dernières augmentations des prix du carburant auront un effet positif sur le Budget de l’État.
Un Budget qui enregistre un déficit de 16 MMDH à fin mai, alors qu’il n’était que de 4,4 MMDH à fin mai 2011.

Il va encore se creuser pour atteindre 75 MMDH vers la fin de l’année, selon certaines estimations.
N’oublions pas que ce déficit a atteint 50 MMDH en 2011, sous l’effet de la crise et du tassement de la demande européenne. Mais si ces hausses vont donner une bouffée d’oxygène aux caisses de l’État, seront-elles suffisantes pour leur permettre de rester dans le vert ou du moins dans le rythme habituel des investissements publics ? Cette question devient encore plus persistante lorsque l’on sait, selon les déclarations gouvernementales, que ces augmentations permettront de gagner à peine 5 MMDH.

La note fait, pourtant, état d’une amélioration du solde budgétaire, allant de 2,20 en 2012 à 0,75 en 2017 en point du pourcentage du PIB. Mais voilà aussi que le chapelet des effets négatifs se déchaîne. Le HCP parle, dans sa note, d’accroissement des prix intérieurs, de réduction du pouvoir d’achat et, partant, de la consommation des ménages.
Il ne faut pas non plus perdre de vue l’onde de choc qui n’épargnera pas non plus l’investissement, l’emploi et la croissance.

Car tout est lié par un enchaînement de facteurs qui agissent en effet papillon sur toutes les strates de l’économie. Toujours selon la note du HCP, les prix à la consommation augmenteraient de 1,27% en 2012 et de 1,90% en 2013, avant de ralentir à 0,97% en 2017.
Quant au pouvoir d’achat des ménages, il serait en dégradation et leur consommation connaîtrait en conséquence une baisse passant de 0,98% en 2012 à 1,53% en 2013, pour se stabiliser aux alentours de 0,97% en 2016-2017.

L’investissement, de son côté, devrait régresser significativement passant d’une baisse de 0,59%
en 2012 à une baisse de 2,72% en 2016.
Cette contreperformance affectera l’emploi qui connaîtrait des pertes allant de 8 430 postes en 2012 à 11 340 en 2017, avec une accentuation entre 2013 et 2014 aux environs de 19 500 emplois en moins.

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