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L’investissement, au centre des débats chez les économistes du PI

L’Alliance des économistes istiqlaliens pointe les manquements.

L’investissement, au centre des débats chez les économistes du PI
Adil Douiri, patron du mouvement des économistes istiqlaliens, animant une réunion sur la loi de Finances.

Comme à son accoutumée depuis quatre ans, l’Alliance des économistes istiqlaliens vient de livrer ses remarques sur le projet de loi de Finances 2013. Lors d’une conférence de presse, tenue hier à Casablanca, son président Adil Douiri a mis particulièrement l’accent sur les infrastructures exportatrices. Il les a qualifiées de parent pauvre du projet de Budget. «Nous sommes déçus de ne pas voir une partie du budget d’investissement public aller à l’achèvement des infrastructures exportatrices». Pour étayer son propos, Douiri a fait référence, entre autres, aux répercussions que cela pourrait avoir sur les stations du Plan Azur, l’opportunité d’une deuxième usine automobile et l’offshoring. L’Alliance n’en appelle pas moins à un changement de cap ou du moins un petit coup de volant dans la politique d’investissement de l’État qui durant les dix dernières années s’est concentrée sur les infrastructures de base. Douiri livre ainsi une estimation : si l’État contribuait, annuellement et pendant 5 ans, avec 3 à 5 MMDH dans les infrastructures tournées vers l’export, le chiffre d’affaires de ce dernier augmenterait de 50 MMDH. Cette contribution, qui devrait alimenter le capital des entreprises privées actives dans le secteur, est susceptible d’accélérer l’amélioration des indicateurs de la balance commerciale et celle des paiements.
Si, par contre, le gouvernement est conscient du virage à prendre pour améliorer l’offre exportable, l’Alliance regrette qu’il ne communique pas dessus.

Compensation
Le PLF 2013 a prévu un déficit budgétaire de 4,8% si le budget de la compensation est contenu dans la proportion de 40 MMDH. L’Alliance fait remarquer que si ce déficit est aggravé de 10 MMDH comme il en a été le cas en 2012 avec une subvention des produits de base atteignant 55 MMDH, il faut compter avec un déficit de 6%. Si l’on ajoute à cela les déficits accumulés en 2011 (6,2%) et en 2012 (5,6%), l’impact sur le taux d’endettement peut être considérable. L’Alliance en déduit que la fermeté en matière de discipline budgétaire est désormais nécessaire. Sachant que le scénario d’une décompensation en période électorale est improbable, il va falloir être très vigilant et privilégier la bonne gouvernance dans la gestion de la subvention.

Quid du Fonds national de cohésion sociale ? Douiri pense qu’il s’agit d’un bon instrument si seulement il regroupait la ribambelle de Fonds ayant la même finalité. L’on cite à ce propos, l’Agence de développement social (ADS), l’Entraide nationale, le Fonds de développement rural et de montagne, etc. Par le biais de contrats programmes signés avec ces derniers, le Fonds peut jouer le rôle de véhicule central des dotations budgétaires.
Par ailleurs, l’alliance qualifie de raisonnables les recettes fiscales anticipées pour 2013 qui tablent sur une progression de 3,6%. Grosso modo, l’on estime que les dispositions fiscales ne représentaient pas l’enjeu de ce PLF 2013. Il va donc falloir attendre les assises sur la fiscalité en 2013 pour faire bouger les choses.

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