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Nizar Baraka répond aux reproches

Il faut évaluer le projet de loi de Finances dans sa globalité pour éviter les lectures erronées. C’est ce qu’a tenu à préciser l’argentier du Royaume lors du forum de la MAP, hier à Rabat. Nizar Baraka a souligné que plusieurs critiques sont dues aux malentendus et au manque de communication.

Nizar Baraka répond aux reproches
Le ministre de l’Économie et des finances appelle à faire une lecture globale du projet.

Beaucoup de critiques ont été formulées à l’endroit du projet de loi de Finances au titre de l’année 2013 tant par l’opposition parlementaire et les syndicats que par le patronat, voire par la majorité. L’argentier du Royaume, Nizar Baraka, estime que beaucoup de remarques sont le résultat de malentendus et de manque de communication. Lors du Forum de l’agence Maghreb Presse, le deuxième du genre, tenu hier à Rabat, le responsable gouvernemental a souligné que l’heure est à l’action collective et qu’il faut arrêter d’alimenter la polémique et de verser dans les débats marginaux. Selon lui, la rencontre avec la CGEM a été fructueuse et a permis de clarifier bon nombre de points : «Les critiques étaient basées sur des chiffres erronés et il fallait, ainsi, expliquer les grandes lignes du budget pour dissiper les malentendus.»

Le ministre de l’Économie et des finances appelle à faire une lecture globale du projet qui tend à une croissance solidaire dans le cadre de la continuité et de la maîtrise des équilibres macro-économiques.
Le premier objectif est axé sur la rentabilisation des investissements publics. Jusque-là, le rendement de ces derniers n’est pas à la hauteur des aspirations. Bon nombre de grands projets n’ont pas atteint les desseins escomptés. Ainsi le gouvernement a-t-il décidé de donner la priorité aux projets complémentaires pour permettre aux investissements publics déjà engagés d’atteindre le niveau de rentabilité espéré. Le deuxième objectif a trait à l’encouragement des entreprises. Nizar Baraka tient à réfuter les critiques pointant du doigt la pression fiscale en expliquant qu’un grand intérêt a été accordé à l’allégement fiscal pour les PME qui représentent la majorité du tissu entrepreneurial au Maroc. L’idée également est d’encourager le secteur informel à s’organiser et à accéder au formel.

En parallèle, le contrôle financier sera renforcé en augmentant le nombre des contrôleurs dédiés à cette mission. On s’orientera vers des secteurs qui étaient épargnés du contrôle par le passé à commencer par le secteur informel ensuite les cliniques privées. Nizar Baraka estime que le gouvernement vise à mettre en place des mesures de confiance. En tout cas, les Assises sur la fiscalité, prévues l’année prochaine, permettront de débattre de plusieurs dossiers, dont l’impôt sur le secteur de l’agriculture. Quid de l’impôt sur la fortune qui a été soulevé à plusieurs reprises ? Pour l’argentier du Maroc, il n’y aura aucun sujet tabou et toutes les idées seront débattues.

Il attire l’attention sur l’abolition de cet impôt dans plusieurs pays en donnant l’exemple de personnes qui possèdent des biens immobiliers, mais ne bénéficient pas d’un revenu régulier pour pouvoir s’acquitter de cet impôt. «En outre, notre société est-elle prête à accepter le contrôle de l’inspecteur financier à l’intérieur des maisons ?» , relève-t-il.

En ce qui concerne la lutte contre l’économie de rente, le projet de loi de Finances comporte quelques mesures, «contrairement aux reproches» formulés de part et d’autre. Le texte a prévu l’institution d’une taxe spéciale sur la vente du sable, calculée sur la base de 30 DH/tonne et versée au Fonds spécial routier. Pour la CGEM, à la lecture de cette mesure, il en ressort que cette taxe vise tous les détenteurs d’autorisation d’exploitation des carrières de sable.

«Or, il est inconcevable de taxer les ventes de sable de carrières ou de dragage au même titre que la vente de sable de «dunes». Pour rappel, la première catégorie nécessite des investissements colossaux et coûteux.» explique-t-il.

Le ministre de l’Économie et des finances rassure quant à ce point en précisant qu’en effet ceux qui sont concernés par la mesure sont les exploitants de sable de «dunes».

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