Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Les Européens refusent de se séparer de la Grèce

Le sommet informel européen de Bruxelles réfléchit aux mesures à prendre si une sortie d’Athènes devient inéluctable.

No Image

Les Européens veulent garder la Grèce au sein de la zone euro, mais ils réfléchissent en même temps aux décisions à prendre si une sortie d’Athènes devient inéluctable. C’est ce qui est ressorti du sommet informel européen, organisé mercredi 23 mai à Bruxelles. «Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro et respecte ses engagements», a déclaré le président de l’Union européenne (UE) Herman Van Rompuy. La chancelière allemande Angela Merkel, toujours ferme à l’égard d’Athènes, a affirmé que le respect de ses engagements, notamment la réduction des déficits et les réformes structurelles, était un «préalable» à son maintien dans la monnaie unique.

«En vue des nouvelles élections législatives du 17 juin en Grèce, censées sortir le pays de l’impasse politique alors qu’il n’a pas réussi après le scrutin du 6 mai à se doter d’un gouvernement, les Européens ont fait un geste pour donner confiance aux électeurs grecs.» Ils ont ainsi proposé d’utiliser les fonds structurels européens pour aider la Grèce. Le chef de l’État français a même «plaidé» pour que ces fonds «puissent être rapidement mobilisés» pour soutenir la croissance grecque «dans un délai très court».
Mais parallèlement, sans vouloir l’évoquer publiquement, les Européens se préparent au pire, afin de ne pas être pris de court au cas où il deviendrait réalité.

Lors d’une session, lundi, de l’Euro Working Group, qui réunit de hauts fonctionnaires des États membres de la zone euro, la nécessité de préparer des plans nationaux en cas de sortie de la Grèce de la monnaie unique a été évoquée, a déclaré mercredi un diplomate européen. Cette information a contribué à la forte chute des marchés financiers mercredi. Le ministère grec des Finances a démenti «catégoriquement». D’autres acteurs économiques sont entrés dans le débat mardi, laissant entendre que les euro-obligations pouvaient être une solution. Le chef économiste de l’OCDE, Pier Carlo Padoan, a suggéré aux Européens d’émettre «de nouvelles obligations garanties conjointement par les États».

Et la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a estimé qu’il fallait «faire plus, en particulier par le partage de la responsabilité budgétaire». Ce sommet européen n’a pas traité seulement de l’économie, mais aussi de sport. En effet, le premier ministre polonais Donald Tusk s’est réjoui lors de cette rencontre d’avoir convaincu «presque tous» ses homologues intéressés par le football de se rendre en Pologne et en Ukraine pour assister aux rencontres de l’Euro 2012. «J’ai l’impression que tout le monde a salué la proposition de venir en Ukraine et en Pologne pour les matches», a-t-il confié à des journalistes. «Cela n’a rien à voir» avec la situation politique en Ukraine. «Presque tous ceux qui sont intéressés (par le football) seront présents», a-t-il jugé en citant notamment la chancelière allemande Angela Merkel ou le président français François Hollande.

Plusieurs dirigeants européens avaient envisagé ce boycott politique des matches de l’Euro-2012 pour protester contre la situation de l’opposante ukrainienne Ioulia Timochenko. Le président français a toutefois laissé entendre le contraire, lorsqu’il a été interrogé sur ce point à l’issue du sommet. «J’aime beaucoup le football, mais ce qui se passe en Ukraine est un problème», a répondu M. Hollande à une question sur ce sujet. L’Euro-2012, co-organisé par l’Ukraine et la Pologne voisine, est prévu du 8 juin au 1er juillet.

Lisez nos e-Papers