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«Le gouvernement montre un manque de sérieux dans le traitement du dossier du dialogue social»

«Le gouvernement montre un manque de sérieux dans le traitement  du dossier du dialogue social»
Abderrahmane Azouzi.

Le Matin : Comment votre syndicat compte-t-il célébrer cette année la fête des travailleurs ?
Abderrahmane Azouzi : Les préparatifs pour célébrer la fête des travailleurs se passent normalement. Les adhérents du syndicat, salariés et fonctionnaires se mobilisent pour la célébrer et faire ainsi entendre leur voix.  

Vu le rapprochement observé ces derniers temps entre la CDT et la FDT, y aurait-il une coordination dans le cadre de la célébration de ce 1er mai ?
Nous nous sommes effectivement réunis et nous avons discuté de cette éventualité.
 Nous avons considéré qu’il valait mieux que chaque centrale célèbre ce rendez-vous, comme par le passé, séparément.  Par ailleurs, la coordination et la concertation se poursuivent entre les deux centrales syndicales.
Nous avons pris une décision commune de boycott concernant la dernière invitation du gouvernement pour assister au dialogue social.  Nous avons publié un communiqué commun à ce sujet.

Deux lois sont très attendues par les partenaires sociaux, à savoir la loi organique relative au droit de grève et la loi devant fixer le statut des syndicats. Quelles sont vos positions à cet égard ?
En tant que FDT, sur le principe, nous ne tournons le dos à aucun sujet qui peut faire l’objet de discussions et de débat.  Mais, tant que le gouvernement n’honore pas ses engagements notamment ceux pris dans le cadre de l’accord du 26 avril 2011, on ne peut discuter de rien.
Il faut d’abord que le gouvernement respecte ses engagements avant de passer à autre chose. C’est pourquoi ces textes ne sont plus des questions prioritaires pour nous.

Justement, quelle évaluation faites-vous aujourd’hui
du dialogue social ?
Malheureusement, le dialogue social n’avance pas. Jeudi dernier, le gouvernement nous a adressé une invitation pour nous réunir, samedi, dans le cadre de la commission nationale du dialogue social.  
Mais cette invitation comportait un ordre du jour ancien, au sujet duquel nous avions débattu déjà la dernière fois.  Nous estimons donc que c’est une position irresponsable de la part du gouvernement et un manque de sérieux dans le traitement de ce dossier.  C’est pourquoi nous avons décidé, de commun accord avec la CDT, de ne pas prendre part à ce round du dialogue social (NDLR : cette réunion a d’ailleurs été ajournée par le gouvernement en raison de son boycott également par l’UMT et l’UGTM).
Lors de la dernière réunion du dialogue social, nous nous étions mis d’accord pour que ce round reprenne au début du mois d’avril avec un ordre du jour sur lequel nous nous mettions d’accord et non pas un ordre du jour consommé.

Pour parler un peu du paysage syndical à la veille du premier mai, qu’en est-il du nombre de vos adhérents ? Il est en augmentation ou, tel que le laissent dire plusieurs observateurs, les travailleurs sont-ils de moins en moins syndiqués ?
Pour nous, le nombre des adhérents est bien meilleur que l’année d’avant.  Donc, on ne peut pas dire que le nombre des syndiqués est en chute. Peut-être qu’il y a une fluctuation du nombre des adhérents, mais on ne peut pas parler de chute.  

Ceci étant, pouvez-vous nous dire quel est le nombre de vos adhérents ?
Je ne peux pas vous dire le chiffre exact.  Ce nombre s’élève à des dizaines de milliers de membres...

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