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Des défis colossaux à relever au Sommet du Caire

Le Sommet de l’OCI qui se tiendra les 6 et 7 février discutera de la question palestinienne et de l’islamophobie en Occident.

Des défis colossaux à relever au Sommet du Caire
Le sommet se tiendra avec la participation des représentants des pays membres de l’OCI, à l’exception de la Syrie.

L’action islamique commune sera au centre de la 12e session du Sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui se tiendra les 6 et 7 février au Caire, dans un contexte régional particulièrement délicat sur les plans politique, sécuritaire et économique. Ce Sommet intervient également dans un contexte exceptionnel qui exige des pays islamiques de mobiliser leurs capacités, de faire preuve d’un réel esprit de solidarité et de serrer leurs rangs face aux dangers qui guettent le monde islamique.

Pour l’OCI, qui constitue un porte-voix de la Oumma islamique, les États de la région ont plus que jamais besoin de s’aligner derrière leurs intérêts, de mettre en commun leurs ressources et d’agir à l’unisson pour réaliser l’objectif de l’action islamique commune.

Pour ce faire, la volonté politique collective des États islamiques constitue un outil essentiel qui les aidera à faire face à ces défis et à s’adapter continuellement aux mutations intervenues aux plans régional et international, ajoute l’organisation. Pour elle, la région islamique dispose de fortes ressources humaines avoisinant 25 % de la population mondiale, de dotations minérales énormes mettant en vedette 65 % des réserves du pétrole, 58 % de réserves de gaz naturel et 20 % de terres arables du globe. Malgré cet impressionnant profil, le PIB combiné des États membres de l’OCI ne représente que 8,3 % du PIB mondial, soit un taux très loin inférieur à celui des autres groupements régionaux.

Selon des statistiques officielles, 21 des 57 États membres de l’OCI font partie des pays les moins avancés où les populations vivent avec moins de 1,5 dollar par jour et 42 autres sont classés parmi les pays à déficit alimentaire, parmi lesquels 17 sont de l’Afrique subsaharienne. Pire encore, les taux moyens de chômage dans certains États atteignent jusqu’à 30 % de la population active, contribuant ainsi à la persistance des crises sociopolitiques associées à l’absence de processus politique participatif et de gouvernance économique inclusive et transparente. Dans ce sens, le secrétaire général de l’OCI, le Turc Ekmeleddin Ihsanoglu, a déclaré que l’objectif consiste à réunir un «sommet réussi» qui est de nature à donner des réponses aux préoccupations de la nation musulmane sur tous les plans.

M. Ihsanoglu a précisé que ces préoccupations concernent les moyens «d’ouvrir la voie à un système pleinement démocratique, et d’assurer la pleine participation de la population dans la bonne gouvernance pour mettre fin à la corruption et de promouvoir la croissance économique».

Dans ce sens, le sommet se tiendra avec la participation des représentants des pays membres de l’OCI, à l’exception de la Syrie, mise à l’index en raison des événements en cours dans ce pays et qui ont fait depuis leur déclenchement en 2011 plus de milliers de morts et de blessés.Dans cette veine, la crise syrienne s’invitera, sans surprise, à l’ordre du jour du Sommet de la ville sainte, appelé à prendre une position claire qui tienne compte de la complexité de ce dossier et de ses répercussions sur l’équilibre et la stabilité régionale.
D’après le secrétaire général, l’OCI «n’a pas accordé et n’accordera pas un siège à la Coalition syrienne».

Il a précisé que l’organisation est régie par des dispositions et des règlements dans ses relations, tout en ajoutant que «l’OCI est une organisation interétatique régie par une charte et qui ne peut accepter un mouvement politique même s’il existe un consensus international sur son droit». Il va sans dire que la question palestinienne figurera en tête des priorités de ce Sommet, l’objectif étant d’aboutir à une position et une vision communes à même de soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour mettre fin à l’occupation de ses terres et créer son État indépendant avec Al Qods pour capitale, et d’exercer davantage de pressions sur Israël pour renoncer à sa politique de judaïsation dans la ville d’Alqods.

Concernant la situation à Al-Qods, Ihsanoglu a indiqué que l’organisation a déjà élaboré un plan directeur en coopération avec les autorités palestiniennes. Il a précisé que l’OCI attend impatiemment le soutien des États membres et des différentes institutions pour mettre ce plan en œuvre dans les domaines de la santé, de l’éducation et du logement pour permettre aux Maqdessis de vivre sur leur territoire, et de protéger leur ville des tentatives de judaïsation systématique appliquée par Israël. Sur la crise au Mali, le secrétaire général de l’OCI a rappelé les actions menées par son organisation qui avait envoyé une délégation humanitaire dans ce pays, en coopération avec l’ONU.

Le sommet évoquera aussi la recrudescence des vagues d’extrémisme et d’instrumentalisation de la religion, la montée de l’islamophobie en Occident, et les moyens à mettre en œuvre pour trouver des stratégies reposant sur la promotion du dialogue et la tolérance, ainsi que sur la préservation de la paix et la sécurité internationales.

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