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Lancement de la campagne céréalière

● La production céréalière prévue pour 2013 au niveau de la région de Fès-Boulemane est estimée à 3 892 570 quintaux, soit le double de la production enregistrée lors de la campagne précédente.
● Pour assurer le bon déroulement de la récolte et limiter les pertes occasionnées lors de cette opération, une rencontre de sensibilisation, au profit des producteurs de la région, vient d’être organisée à Fès.

Lancement de la campagne céréalière
Le démarrage de la campagne s’annonce sous les meilleurs auspices.

À l’occasion du  lancement officiel de la campagne de récolte des céréales au titre de la saison 2012/2 013 au niveau de la région Fès-Boulemane, la Direction régionale de l’agriculture a organisé, le 20 mai à Fès, une rencontre de sensibilisation pour initier les producteurs de la région aux meilleurs moyens susceptibles d’assurer la réussite de l’opération de récolte, d’augmenter le rendement à l’hectare et d’améliorer les conditions de commercialisation.
«Cette rencontre de sensibilisation vient s’ajouter aux différentes mesures préconisées dans le cadre du Plan Maroc vert et du Plan agricole régional pour la mise à niveau de la céréaliculture. Une filière qui occupe une place importante tant sur le plan économique que social et qui joue un rôle crucial en matière de sécurité alimentaire», a expliqué Thami El Oqbi, président de la Chambre régionale de l’agriculture de Fès-Boulemane, lors de son intervention à cette occasion.

Comparée à la campagne précédente, la production céréalière prévue en 2013 au niveau de la région de Fès-Boulemane devrait connaitre une hausse de 99%. Ainsi, selon les prévisions de la Direction régionale d’agriculture (DRA) de Fès-Boulemane, la production est estimée à 3 892 570 de quintaux (q) (2 328 980 q de blé tendre, 846 138 q de blé dur et 717 453 q d’orge). Pour ce qui est des rendements moyens, ils sont de 23 q/ha pour le blé tendre, 18 q/ha pour le blé dur et 15,8 q/ha pour l’orge.
Malgré ces prévisions positives, les pertes occasionnées (jusqu’à 30%), lors de la récolte mécanique des céréales peuvent avoir un impact négatif sur le volume de production.
Lors de son intervention à cette rencontre de sensibilisation, le professeur chercheur Mohammed Qortobi a tiré la sonnette d’alarme quant à l’ampleur de ce problème. «La production céréalière dépend de plusieurs facteurs qui touchent à la qualité des intrants, la conduite technique et à la récolte. Le procédé de récolte est déterminant aussi bien pour la quantité que pour la qualité obtenues au bout du processus de production. Les pertes occasionnées lors de cette opération représentent un gaspillage que le producteur ne peut pas se permettre», a-t-il précisé.

Pour une récolte à la moissonneuse-batteuse, les catégories de ces pertes sont diverses. Elles concernent des pertes de pré-récolte(grains et grains portés par des épis se trouvant par terre ou dans une position intermédiaire hors portée de la barre de coupe avant le passage de la machine), des pertes à la coupe (grains des épis qui deviennent hors portée du tablier de coupe par l’action de celui-ci), des pertes au battage (grains cassés ou portés par des épis rejetés dans la paille à cause d’un battage inadéquat), ainsi que des pertes au nettoyage (grains battus rejetés dans la paille à cause d’une ventilation inappropriée ou d’un mauvais état des grilles des secoueurs).

Pour réussir l’opération de récolte mécanisée des céréales et limiter au maximum les pertes, les agriculteurs présents à cette occasion ont bénéficié de plusieurs conseils pratiques avant d’assister le lendemain à des démonstrations d’utilisation de la moissonneuse-batteuse. «La réussite de l’opération de récolte mécanisée des céréales dépend de plusieurs paramètres liés aux choix variétaux, aux conditions du milieu naturel, à l’itinéraire technique pré-récolte, au degré de maturité au moment de la récolte, à l’état de la machine, aux réglages et au respect de la vitesse optimale. Une récolte tardive peut, quant à elle, exposer à des pertes, notamment à cause de la dessiccation excessive des épis, des tiges et des grains ou de pluies tardives. La récolte peut avoir lieu lorsque la culture atteint la maturité (humidité du grain inférieure à 14%). Par ailleurs et à cause de la concurrence qu’elles exercent, les mauvaises herbes entrainent des pertes importantes de rendement en céréales. La lutte contre ces mauvaises herbes est également indispensable pour éviter les pertes lors de la récolte mécanisée», a indiqué M. Qortobi.
À noter qu’en marge de cette rencontre, une organisation professionnelle régionale regroupant les producteurs céréaliers de la région Fès-Boulemane a été créée. Cette organisation professionnelle constituera un espace de réflexion et de prise de décision et permettra de fédérer les efforts des producteurs pour développer la filière céréalière et augmenter la production.

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