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Les chaînes de télévision locales cèdent du terrain face à leurs homologues arabes

● Les chaînes de télévision marocaines sont trop peu suivies, selon une récente étude Intermétrie, rendue publique par MarocMétrie : le taux d’audience de l’ensemble du bouquet national ne dépasserait pas 48,6% des téléspectateurs marocains.
● Cette étude a été menée auprès d’un échantillon de 3 355 Marocains de plus de 15 ans, couvrant 125 communes des quatre coins du pays.
● Le bouquet national est en perte de vitesse face à la rude concurrence des chaînes arabes étrangères.

Les chaînes de télévision locales cèdent  du terrain face à leurs homologues arabes

Les chaînes marocaines déploient de gros moyens financiers pour la réalisation de programmes de divertissement, de téléfilms, de documentaires et d’autres programmes, cependant elles sont trop peu regardées. C’est ce que révèle une récente enquête Intermétrie, sur la période allant du 12 au 25 février. Selon ce document publié par MarocMétrie, le taux d’audience de tout le bouquet national ne dépasserait guère les 48,6% par jour, contre 51,4% pour les chaînes arabes. Le constat est on ne peut plus alarmant : les chaînes locales seraient en perte de vitesse. Une situation rendue plus insolite par la multiplication de l’offre télévisuelle avec de chaînes.

Chiffres à l’appui : la deuxième chaîne vient en tête avec 24,4%, talonnée par les chaînes Al Aoula (9,3%), Medi1 TV (7,8%), Al Maghribia (3,8%) et 2,8% pour le reste des chaînes nationales, dont Arriyadia et Al Amazighia. Censée répondre aux attentes des Marocains qui exigent des programmes de qualité, la grille de programmes proposée par chacune de ces chaînes n’intéresse que très peu de téléspectateurs. Pour mieux appréhender l’importance de la production arabe, il est important de souligner l’explosion du nombre des chaînes de TV arabes qui sont passées à plus de 450, dont 35 chaînes religieuses. Et on prévoit que ce nombre augmentera considérablement dans les prochaines années. Sur la centaine de feuilletons diffusés sur les chaînes arabes, la moitié est de production égyptienne, talonnée par les Syriens qui proposent une trentaine de séries.

Les pays du Golfe, qui entrent aussi de plain-pied dans la course, réussissent à positionner leurs chaînes de télévision grâce une vingtaine de productions locales. Selon les statistiques fournies par l’étude Intermétrie, il s’agit des chaînes de MBC de l’Arabie saoudite, qui se taillent la part du lion. Elles sont, en effet, suivies par 8,5% de Marocains âgés de plus de 15 ans. MBC 1 occupe le fauteuil de leader avec 2,9%, suivie par MBC 2 (2,5%), MBC 4 (1,7%) et MBC Action (1,4%). Après les MBC de l’Arabie saoudite, c’est le bouquet des chaînes qataries Al Jazeera qui occupe la deuxième position avec 5% d’audience : 3% pour Al Jazeera sport et 2% pour Al Jazeera news, contre 0,3% pour la chaîne d’informations générales Al Arabia de l’Arabie saoudite.

Au registre des chaînes des Émirats arabes unis, la chaîne Zay Aflam, diffusant les films indiens, a créé la surprise en intéressant 1,9% de téléspectateurs marocains, contre 0,9% pour la chaîne Abou Dhabi et 0,7% pour National Geographic. Les chaînes religieuses ne sont pas en reste dans cette folle course à l’audience. À retenir l’exemple de la chaîne Iqraa qui, selon la même étude, rafle 0,6% d’audience, contre 0,5% pour la chaîne marocaine Assadissa du Coran. C’est dire que le secteur audiovisuel au Maroc ne parvient toujours pas à faire son décollage. À quand l’évolution du secteur pour faire le bonheur de nos concitoyens ? Telle est la question de l’heure et à laquelle il est difficile de répondre pour le moment. Reste à savoir si, durant le prochain Ramadan, le bouquet national arrivera à regagner les bonnes grâces du public marocain et à le rendre moins accro à la «zapette». 

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