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Une seconde vie pour les animaux de compagnie abandonnés

● Les animaux de compagnie et le business qui les entoure, se portent beaucoup mieux qu’avant, à Casablanca.
● Près d’un million de chiens et de chats ont trouvé un toit dans la métropole. Ils sont passés de la fonction utilitaire à la fonction esthétique devenant même de véritables membres de la famille.

Une seconde vie pour les animaux de compagnie abandonnés
Les bénévoles de Pet Finders prennent sous leur aile les animaux abandonnés avant de leur trouver un maître.

De trop nombreux animaux se retrouvent à la rue, abandonnés par leurs maîtres. La plupart du temps, l’abandon est dû à l’incapacité du maître à prendre soin de son animal, ou au fait que celui-ci a une portée non souhaitée. La plupart du temps, l’abandon est la suite logique d’un achat ou d’une adoption mal étudiée. Pour remédier à cette situation, Pet Finders, un groupe de bénévoles a décidé d’agir et recense depuis juin 2012 les animaux abandonnés à leur sort dans Casablanca et sa région. Au groupe d’abord constitué de particuliers s’est rapidement adjoint l’assistance de vétérinaires bénévoles. Principalement actifs sur Facebook (lien du groupe : facebook.com/PetFinderCasablanca), ces 3 000 membres s’attellent, selon leurs possibilités, à signaler les abandons, à offrir un toit temporaire, des soins ou tout autre effort visant à remettre l’animal abandonné dans un foyer chaleureux. Fait notable, le groupe et ses membres font un travail bénévole et ne cherchent ni à commercialiser les adoptions, ni à facturer les soins prodigués aux animaux recueillis.

Parallèlement, une certaine frange de la société s’est prise d’engouement pour certains animaux urbains. Shiah Tzus, carlins ou encore chihuahua pour les plus canins, balinais, persans et siamois pour ceux qui préfèrent les miaulements, sont la dernière folie des Casablancais. Ces animaux de salons sont sédentaires, nécessitant peu d’espace et donc parfaitement adaptés à la vie en appartement. Ces chiens et chats miniatures, nés du croisement entre plusieurs espèces ont d’abord charmé le star-system américain. Petits, faciles à porter et plutôt inoffensifs, ils finissent par devenir de vrais accessoires de mode à montrer et à assortir avec sa garde-robe. Au Maroc, chiens et chats miniatures ont débarqué depuis un peu plus de cinq ans. D’abord introduits par quelques vétérinaires, puis à la demande de quelques clients fortunés. Aujourd’hui encore un animal d’appartement se négocie entre 3 000 et 15 000 DH selon les races et ce n’est là que la mise de départ. Il faut encore le vacciner, le vermifuger, le stériliser (si nécessaire), mais aussi lui prévoir sa litière, sa laisse et sa couchette.

Durant les deux premiers mois, les nouveaux propriétaires d’animaux peuvent débourser jusqu’à 4 500 DH. «La plupart des personnes qui choisissent un animal d’appartement développent un fort sentiment parental. Ils n’hésitent pas à habiller, toiletter, et chouchouter leurs animaux», explique Mohammed Bouabdelli, vétérinaire installé à Casablanca. Il n’a d’ailleurs pas à se plaindre de cette situation, car depuis, son chiffre d’affaires a quadruplé entre 2005 et aujourd’hui. «Les plus assidus peuvent venir jusqu’à deux fois par mois. La plupart du temps, c’est pour offrir une séance de toilettage ou une découpe des ongles», affirme-t-il. Entre les dépenses d’ordre esthétique ou hygiénique, une visite chez le vétérinaire peut grimper jusqu’à 400 DH, et bien plus encore si celui-ci a prévu de proposer un rayon alimentaire dans sa clinique.

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