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La réforme passe par l’amélioration des conditions de travail des magistrats

● L’association «Droit et Justice» a organisé à Casablanca une rencontre sur «la réforme de la justice pénale au Maroc : la phase du jugement».
● Selon les participants, la réforme passe essentiellement par l’amélioration de la situation financière des juges et la restructuration du travail dans les tribunaux.

La réforme passe par l’amélioration des conditions de travail des magistrats
Les participants ont insisté sur une réforme globale de la justice.

Une réforme urgente et structurée s’impose, c’est la principale recommandation qui ressort de la table ronde organisée à Casablanca par l’association «Droit et Justice», en partenariat avec le bureau régional de Casablanca du Club des magistrats du Maroc et en collaboration avec la Fondation «Hanns Seidel». Tenue sur le thème «la réforme de la justice pénale au Maroc : la phase du jugement», cette rencontre a été une occasion propice pour les juristes participants de revenir sur les principaux problèmes entravant la bonne marche de la justice dans la phase du jugement, mais aussi dans celle de l’interpellation et de l’arrestation.

Les participants ont aussi tiré la sonnette d’alarme sur la situation actuelle de la justice marocaine, et ce, à la lumière des derniers classements mondiaux en la matière et dans lesquels le Maroc ne figure pas au peloton de tête. Dans ce sens, le président de l’association «Droit et Justice», maître Réda Oulamine, a affirmé que la Maroc était mal classé aussi bien au niveau de «l’impartialité du système» et de la «corruption» que de «l’efficacité de l’organisation pénale et du système disciplinaire».
Des son côté, Abdelaziz El Baâli, président du bureau régional du Club des magistrats du Maroc (région de Casablanca) est revenu sur les problèmes que rencontrent les juges lors de l’exercice de leurs fonctions. Il s’agit selon lui principalement de l’absence des moyens techniques et financiers. L’organisation judiciaire n’est pas en reste. À cet égard, les juges réclament des textes juridiques plus précis pour éviter les amalgames et les interprétations.

Le professeur universitaire Mohammed El Bakir s’est intéressé quant à lui à la qualité du système pénal actuel. Selon lui, le texte actuel reste parmi les meilleurs malgré certaines lacunes, relatives notamment à la suprématie des conventions internationales sur les lois internes du pays. Le juriste estime que le Maroc n’a pas pu mettre en application ces conventions à cause de leur non-intégration dans la loi marocaine. Il a rappelé d’ailleurs la position des juges qui ne considèrent pas que ces conventions doivent primer la loi interne sans avoir été préalablement publiées au Bulletin officiel. À la fin de cette rencontre, tous des participants ont insisté sur l’urgence de la réforme de la justice et l’importance de son rôle dans la stabilité du pays ainsi que son impact sur l’encouragement des investissements étrangers dans le Royaume. Cette réforme devrait passer «essentiellement» par une amélioration de la situation financière des juges ainsi que par une reconfiguration de l’organisation au sein des tribunaux marocains.                 

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