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Le Maroc plaide à Vienne en faveur d’une action commune, multilatérale, concertée et solidaire

Le Maroc plaide à Vienne en faveur d’une action commune, multilatérale, concertée et solidaire
Engagement irréversible du Maroc à lutter contre le fléau de la drogue.

Le Maroc a plaidé à Vienne en faveur d’une action commune, multilatérale, concertée et solidaire sans laquelle les efforts déployés en matière de lutte contre la drogue ne seront pas efficaces. Intervenant lors de la 56e session de la Commission des stupéfiants (CND) qui s’est tenue du 11 au 15 mars courant, la délégation marocaine comprenant notamment l’ambassadeur du Royaume en Autriche et de hauts responsables aux ministères de la Justice et de l’Intérieur, n’a pas manqué de souligner les différences non seulement des situations géostratégiques face notamment à la question des trafics, mais aussi celles des positions par rapport à cette dernière. Comment concilier en effet la nécessité et les injonctions de lutte et d’éradication et les déclarations, sinon les dispositions légales prises, çà et là en faveur de la dépénalisation de la consommation et donc du commerce qui lui est attaché ?

La forte présence du Maroc à cette 56e session se veut la première expression de l’intérêt et de la mobilisation du Royaume dans la lutte contre ce fléau. Le Maroc qui a, faut-il le rappeler, ratifié toutes les conventions et les instruments juridiques des Nations unies, a réaffirmé, à cette occasion, son engagement résolu dans ce combat avec à l’appui, le bilan de son action dans cette lutte. Les fondamentaux de la politique antidrogue du Maroc ont constitué l’essentiel du discours en assemblée plénière prononcé par l’ambassadeur au nom du gouvernement du Royaume.

C’est ainsi que les efforts déployés, les actions mises en œuvre et les importants moyens matériels et humains mobilisés (...) ont permis la réduction des surfaces cultivées de cannabis de l’ordre de 65%. Ces progrès ont été dûment validés par l’Office des Nations unies de lutte contre la drogue et le crime (ONUDC) et l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS).
Au-delà de l’engagement «irréversible» du Maroc dans ce combat, la question des moyens et des stratégies se pose. Le Maroc, lors de cette session, a notamment plaidé pour une action commune, multilatérale, concertée et solidaire sans laquelle les efforts déployés ne seront pas efficaces.

L’action du Maroc épouse tout le spectre de cette question qui va de la production à la consommation, de l’offre à la demande en passant par toutes sortes de trafics avec, en face, des organisations criminelles en constante évolution technologique et structurelle inscrite dans de puissants réseaux mafieux internationaux qui vont des organisations criminelles classiques aux dissidences politiques et mouvements séparatistes qui trouvent dans ces trafics des sources financières non négligeables leur assurant une grande capacité de nuire. À cela s’ajoute le fait que l’Afrique a été élue par les trafiquants transnationaux comme zone de transit de leur trafic de drogues entre l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Europe et l’on comprend que nous sommes face à une dimension qui va au-delà de la représentation récréative et désuète que l’on a des drogues prétendument douces. Au-delà de la répression de la production du trafic et de la consommation, l’action du Maroc ne néglige pas la prévention et les soins des effets sanitaires désastreux pour ne parler que du VIH et de l’hépatite C et de leurs conséquences sur les relations sociales, la santé mentale pour ne parler que de quelques effets.

Viennent se greffer là-dessus toutes les mesures indispensables afin de promouvoir des cultures et des économies alternatives afin de décourager les cultures illicites. On imagine les difficultés que cela représente ainsi que les charges financières impliquant la mise en œuvre de grands projets économiques et sociaux structurants et créateurs d’emplois et l’exécution d’un plan d’éradication progressive des cultures illicites au niveau des localités concernées, le tout associé aux mesures préventives. L’encouragement de la société civile dans l’action de sensibilisation et de prévention, inscrit dans une stratégie globale de lutte antidrogue, a nécessité une enveloppe financière estimée à 120 millions d’euros.

Le bilan du Maroc dans cette lutte montre à l’évidence que les efforts consentis portent dans la mesure où cela a permis aux autorités de saisir, pour la seule année de 2012 quelque 137 tonnes de résine de cannabis, 157 tonnes d’herbe de cannabis, 23,53 kilos de cocaïne, 9,72 kilos d’héroïne et près de 72 000 unités de substances psychotropes.
Ce bilan, preuve encore une fois de l’engagement incontestable du Maroc dans ce combat, a besoin que soient comblées les lacunes de la coopération judiciaire au plan régional et international afin de donner corps à une véritable coopération internationale constituant un maillage serré, seule garantie d’une victoire de la loi et du droit sur les narcotrafiquants.

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