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«On ne doit jamais refuser le dialogue, car c’est l’occasion d’exprimer son point de vue»

«On ne doit jamais refuser  le dialogue, car c’est l’occasion  d’exprimer son point de vue»
Mohamed Yatim.

Le Matin : Après le report de la réunion à laquelle avait appelé le gouvernement dans le cadre du dialogue social, quelle évaluation faites-vous aujourd’hui de l’état d’avancement de ce dialogue ?
Mohamed Yatim : Il y avait déjà deux réunions qui ont eu lieu pour se mettre d’accord sur l’ordre du jour du dialogue social ainsi que sur la méthodologie du travail et son agenda. Il y a eu, en janvier, une réunion de la haute commission de concertation sur le dialogue social. Il devait y avoir une autre réunion en avril, mais qui a été reportée.

Justement, cette réunion a été reportée parce que quatre syndicats ont décidé de boycotter le dialogue social. Quelle est la position de l’UNTM ?
Je crois d’abord qu’il ne s’agit pas de quatre syndicats qui aient boycotté.

La FDT et la CDT ont publié un communiqué commun pour annoncer leur boycott, l’UMT en
a fait de même ainsi que l’UGTM.
En fait, l’UMT n’a décidé de boycotter qu’après avoir constaté que les autres syndicats l’ont fait. Car, elle n’avait pas une telle position au départ. La CDT et la FDT, je crois que leurs positions sont connues à cet égard. Quand à l’UGTM c’est sans commentaire. En ce qui nous concerne, nous estimons qu’il n’y a pas de raisons qui poussent à boycotter.

Est-ce à dire que la forme du dialogue social et l’ordre du jour proposé vous convenaient ?
Le dialogue reste un dialogue, il ne faut donc jamais le refuser, car c’est l’occasion d’exprimer son opinion puis de voir ce à quoi cela va mener. Parce que nous prenons des positions sur le contenu et non pas sur la forme. Par ailleurs, si ce dialogue a tardé un peu à être relancé en avril, on peut critiquer le gouvernement pour avoir tardé à convoquer les centrales syndicales. On s’était mis d’accord pour qu’il y ait une session du dialogue social en avril et une autre en septembre. À côté, la commission du secteur public et celle du secteur privé travaillent de manière régulière. Tout ce qu’on peut donc critiquer c’est la cadence de la tenue des réunions. À ce niveau il y avait un petit problème qu’on ne peut pas nier. Cependant, la haute commission de concertation sur le dialogue social a été mise sur pied de manière à permettre à tout syndicat qui le souhaite de demander qu’elle se réunisse. En plus, il y a une autre structure de suivi des conflits sociaux. Les syndicats qui avaient des problèmes à ce niveau la saisissaient…
Je crois aussi que le gouvernement allait présenter tout un bilan de ce qui a été réalisé dans le cadre du dialogue social et ce qui reste à faire. Un bilan qui devait concerner également les réalisations relatives à l’accord du 26 avril 2011 et tout ce qui reste à faire. Ainsi donc, en tant qu’UNTM, nous avions quelques critiques que nous comptions exprimer lors de la rencontre qui a été reportée. D’ailleurs, dans le communiqué du 1er mai, nous avons parlé des réalisations et de ce qui reste à faire.

Deux lois sont attendues pour réglementer l’action syndicale, à savoir la loi organique relative au droit de grève et la loi devant fixer le statut des syndicats. Quelles sont vos positions à cet égard ?
Bien avant l’avènement du nouveau gouvernement on s’était toujours prononcé en faveur de l’élaboration de ces lois.

On constate qu’il y a de moins en mois de travailleurs syndiqués. Est-ce que le nombre de vos adhérents serait touché par ce phénomène ?
Chez nous, c’est tout à fait le contraire. Le nombre des syndiqués augmente. Nous sommes même arrivés à doubler le nombre des structures syndicales de notre centrale au cours des deux dernières années. Cependant, il faut reconnaître qu’il y a une crise dans le paysage syndical en général. La preuve, lors des dernières élections professionnelles de 2009, le nombre des élus indépendants a avoisiné les 64%. En plus, c’est un phénomène mondial et qui n’est pas propre au Maroc. Or, le problème qui se pose dans notre pays, c’est le manque de liberté syndicale, notamment dans le secteur privé.

Ceci étant, pouvez-vous nous dire quel est le nombre de vos adhérents ?
Le dernier chiffre dont je me rappelle c’est qu’on a dépassé les 50 mille cotisants ayant leur carte d’adhésion. Je crois qu’aujourd’hui l’UNTM est parmi les premiers syndicats en termes d’adhérents. Il faut prendre en considération le nombre des fédérations et des secteurs encadrés et aussi les secteurs où on a une représentativité.

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