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La ville de Mohammedia n’arrive toujours pas à pallier aux problèmes de l’insécurité routière. Les nombreuses campagnes de sensibilisation, la mise en œuvre du nouveau Code de la route, les aménagements de certains axes, la mise en place de sens uniques et sens interdits ont paradoxalement accentué les problèmes de la circulation de mobilité urbaine. Devant le nombre des accidents qui ponctuent le quotidien des habitants et qui gagne en gravité et en ampleur, de nombreuses questions se posent en quête d’une explication à la mesure des évènements regrettables que connaissent certains points de la cité balnéaire. Au-delà des causes et des facteurs, il est grand temps de s’investir totalement dans de nouvelles approches pour assurer une meilleure sécurité routière à Mohammedia.
«Le nombre d’accidents augmente, le pourcentage des victimes également, notamment les piétons et usagers des deux roues», souligne un responsable communal. Conduire à Mohammedia devient de plus en plus difficile. La situation est préoccupante au niveau de certains grands axes et se trouve aggravée par le manque de civisme et les comportements de certains usagers de la route. L’état de certaines artères de la ville, l’absence d’un plan de déplacement urbain, la faiblesse de l’éclairage de la signalisation ainsi que l’emplacement de panneaux publicitaires qui masquent la visibilité et les abus des stationnements sont à l’origine de l’insécurité routière. Les services concernés ont fourni des efforts sans parvenir à régler le problème, en dépit des aménagements de certains axes de la ville, la création de giratoires, le renforcement de la signalisation, etc. les accidents continuent de se produire avec leurs lots de victimes.
La paralysie dans certains points de la ville déclenche la grogne des usagers de la route et interpelle les pouvoirs publics à s’investir davantage et à réfléchir à un véritable plan de déplacement urbain et à consolider l’infrastructure routière urbaine sans oublier la prévention et l’approche scientifique pour cerner le problème. À titre d’exemple le boulevard Al Moukawama l’un des principaux axes de la ville qui s’étend sur plusieurs kilomètres avec facilité d’accessibilité à la plage et à l’autoroute est le théâtre de graves accidents de la circulation. Les aménagements entrepris sur ce boulevard n’ont pas limité les risques de l’insécurité routière à cause du manque de sévérité et de rigueur dans les contrôles. Comment expliquer le manque de civisme de certains usagers sur cet axe névralgique ? La mauvaise conduite, l’excès de vitesse, l’inadvertance des piétons, le non-respect du Code de la route, la présence d’animaux, la faiblesse de l’éclairage de la signalisation...?
Un «cocktail» mortel qui sévit sur cet axe parsemé d’établissements scolaires, et où les accidents sont de plus en plus fréquents et mortels notamment au niveau de l’intersection des boulevards Al Moukawama, Al Qods, et Hassan Al Aoual. «La solution, souligne cet habitué de cet axe, réside dans la création de nouvelles girations et l’installation de ralentisseurs au niveau des points noirs ce qui obligerait les usagers de la route à réduire la vitesse de leurs véhicules, les nouvelles girations doivent être accompagnées de campagnes de sensibilisation pour qu’ils soient efficaces en matière de sécurité routière». La gestion de la problématique des accidents de la circulation en milieu urbain exige une dynamique communicative et préventive. Elle doit tenir en compte les volets des comportements, des infrastructures de l’irrespect du Code de la route sans oublier l’élaboration d’un plan de déplacement urbain.
