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Le Maroc et le Gabon, un modèle de coopération Sud-Sud

Les relations entre le Royaume du Maroc et la République gabonaise, qui ont connu durant la dernière décennie une forte accélération sous l’effet de rapports économiques et commerciaux inégalés, incarnent un modèle éloquent de la coopération Sud-Sud.

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Outre les relations diplomatiques excellentes et les liens d’amitié et de fraternité qui unissent les deux pays, les échanges bilatéraux, qui ont gagné en termes de diversité, ont progressé de 42% entre 2009 et 2011.
Au niveau commercial, le Gabon est le dixième client du Maroc et son troisième fournisseur au niveau du continent africain. À destination du Gabon, le Maroc exporte essentiellement des produits alimentaires, des produits finis, des câbles électriques, des produits d’habillement et des équipements industriels. Quant au Gabon, il exporte au Royaume diverses matières premières, notamment le bois et les produits d’origine animale et végétale. Les accords signés entre les deux pays lors de la dernière visite officielle qu’avait entreprise S.M. le Roi Mohammed VI au Gabon ont donné une impulsion nouvelle à ce partenariat, appelé à se développer davantage à la faveur des potentialités offertes de part et d’autre, et qui restent, malgré tout, insuffisamment exploitées.

L’agriculture, qui constitue un secteur porteur pour l’économie nationale et où le Maroc a franchi d’importantes étapes, est l’un des créneaux les plus prometteurs pour un partenariat encore plus poussé entre deux pays qui affichent les mêmes ambitions de développer au mieux leurs agricultures, à travers le «Plan Maroc Vert» et la «Politique du Gabon Vert». Le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, qui faisait partie de la délégation accompagnant S.M. le Roi, avait assuré la partie gabonaise de l’engagement du Maroc à cheminer avec le Gabon dans le cadre de la promotion du secteur agricole. La «Politique du Gabon Vert» présente des avantages qui incitent les promoteurs marocains à investir dans le domaine de l’agriculture.

Dans cette optique, la présence, lors de la visite royale, de personnalités politiques et du monde des affaires visait à booster la coopération entre les deux pays pour mettre un accent particulier sur l’appui technologique, la recherche, mais également la formation. C’est avec un tel déploiement de ressources que la production agricole au Gabon sera, dans des délais relativement courts, celle d’un pays émergent, avait-il souligné. Ce qui traduit dans les faits l’importance du secteur agricole dans la coopération entre le Maroc et le Gabon est la visite qu’entame, à partir de ce lundi, au Maroc, le Président la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, pour participer aux sixièmes assises de l’agriculture et assister à l’ouverture de la huitième édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) à Meknès, qui seront présidées par S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, les 23 et 24 avril courant. Le Président gabonais, qui présentera un exposé lors de ces assises, suivra de près les évolutions et les progrès réalisés par l’agriculture marocaine.

Il est à rappeler à ce propos que sur les 5,2 millions d’ha de terres à vocation agricole dont dispose le Gabon, uniquement 1% est actuellement exploité, donnant lieu à une faible productivité focalisée pour l’essentiel sur les cultures de subsistance destinées à l’autoconsommation (banane plantain, manioc, taro, igname, manioc, arachide, patate douce, maïs). En 2010, les statistiques officielles faisaient état d’une production de 77 000 tonnes de manioc pour une demande nationale de 220 000 tonnes, 46 500 tonnes de bananes pour une demande annuelle de 150 000 tonnes, 13 000 tonnes de légumes pour une demande de 31 109 tonnes par an. La production nationale de la viande, quant à elle, était largement insuffisante par rapport aux besoins alimentaires des Gabonais. Le secteur de l’agriculture au Gabon est caractérisé aussi par un faible tissu agro-industriel, représenté par quelques entreprises héritières des fermes d’État et qui représentent aujourd’hui la seule offre locale dans certaines filières tournées essentiellement vers le marché intérieur. Le Gabon produit actuellement environ 300 tonnes par an de café et de cacao, exportés en Espagne, en France, aux Pays-Bas et aux États-Unis. 1 000 hectares de terrain sont actuellement cultivés (700 ha de plantations rénovées et 300 ha de plantations nouvelles). La superficie exploitée devrait être doublée dans les deux prochaines années.

Par ailleurs, le pays dispose d’un énorme potentiel de pêche qui reste très faiblement exploité. Selon des statistiques officielles, la production du secteur est en chute depuis 2004, passant de plus de 45 000 tonnes à moins de 30 000 tonnes actuellement (contribution du secteur de la pêche au PIB supérieure à 1,5%).

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