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La majorité fustige le «désengagement» politique de l’opposition

Les faits Cinq groupes parlementaires sur huit que compte la Chambre des représentants ont boycotté hier la séance mensuelle de politique générale. C’est la troisième fois que les députés de l’opposition faussent compagnie au chef du gouvernement qui, du coup, a dû s’adresser uniquement aux membres des groupes de la majorité.

La majorité fustige le «désengagement» politique de l’opposition

 Décryptage 

Ce boycott est consécutif au désaccord entre l’opposition et la majorité sur la répartition du temps de parole lors de la séance mensuelle. L’opposition souligne que Benkirane prend la parole plus que de raison et profite de cette situation pour faire passer des messages politiques. La majorité estime qu’en attendant l’amendement du règlement intérieur, qui s’annonce difficile du reste, l’opposition doit jouer le jeu. Cela étant, les parlementaires présents ont interpelé Benkirane sur la politique gouvernementale en matière de gestion des affaires des MRE. 

Le chef du gouvernement s’est exprimé hier devant les députés de seulement trois groupes parlementaires sur un total de huit. Une situation fustigée par le président du groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants. Abdellah Bouanou a critiqué le «désengagement» politique de l’opposition. «Il reste encore quelque dix points de discorde relatifs au règlement intérieur, dont la séance mensuelle. Nous avons convenu d’attendre le verdict du conseil constitutionnel. Cet accord devait être respecté», a-t-il relevé. Il a aussi pointé du doigt le groupe parlementaire istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme qui a décidé de boycotter la séance consacrée à la politique générale alors que c’est son président Noureddine Mediane qui a proposé la question portant sur la situation des Marocains résidant à l’étranger. Un sujet d’une grande actualité en cette saison estivale marquée par le retour des MRE à leur pays d’origine.

Au-delà du boycott de la séance par certains groupes, les parlementaires de la Chambre des représentants ont relevé maintes problématiques auxquelles sont confrontés les Marocains du monde dont le nombre dépasse 4,5 millions de citoyens : multiplicité des intervenants, des conventions obsolètes entre le Maroc et les pays d’accueil, blocage administratif, «confiscation» du droit à la représentativité politique, absence d’une stratégie nationale…

Abdelilah Benkirane s’est engagé à améliorer la situation tant sociale que politique de la communauté marocaine établie à l’étranger. S’agissant de la représentativité politique, le gouvernement veillera à l’instauration de ce droit au niveau des lois électorales, ainsi que lors de la révision des lois régissant les établissements existants et l'élaboration de celles concernant les nouvelles institutions, selon le chef du gouvernement. Outre le volet politique, il s’avère nécessaire d’accorder un intérêt particulier à la protection des droits sociaux des Marocains du monde en cette conjoncture des plus difficiles, marquée par les répercussions de la crise économique. Le gouvernement est critiqué pour la faiblesse du suivi et de l’actualisation des conventions signées entre le Maroc et les pays d’accueil. Abdelilah Benkirane reconnait que la situation n’est certes pas encore à la hauteur des aspirations. Mais il estime que les responsables essaient autant que faire se peut de répondre aux besoins des ressortissants marocains résidant à l’étranger.

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