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Benkirane interpellé sur la panne du dialogue social

La Chambre des représentants tient aujourd’hui dans la matinée une réunion plénière, dédiée à la séance mensuelle consacrée aux questions orales sur les politiques publiques. Abdelilah Benkirane, Chef du gouvernement, va devoir s’expliquer sur deux points. Le premier, fixé par la majorité, porte sur le bilan du Millennium Challenge Account. Le second, soulevé par l’opposition, concerne la panne du dialogue social.

Benkirane interpellé sur la panne du dialogue social
Selon plusieurs syndicats, 2013 a été une année blanche pour le dialogue social.

La Chambre des représentants reçoit, aujourd’hui dans la matinée, le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, dans le cadre de la séance mensuelle consacrée aux questions orales sur les politiques publiques, la dernière au titre de 2013. Les groupes de la majorité vont interpeller le Chef du gouvernement sur le bilan du Millennium Challenge dont a bénéficié le Royaume. Quant à l’opposition, elle sera à l’offensive, avec une question à Abdelilah Benkirane sur le blocage que connaît le dialogue social ainsi que ses impacts sur la paix sociale. En effet, en ce dernier jour de l’année 2013, les groupes de l’opposition ont choisi un thème qui ne cesse de susciter la polémique dans les milieux syndical et professionnel.

La grogne monte crescendo sur cette épineuse question du gel du dialogue social puisque le courant ne passe plus entre les partenaires sociaux et le gouvernement. Après deux ans d’exercice, le gouvernement Benkirane n’a pas encore réussi à marquer des points sur ce chapitre. Les syndicats déplorent l’arrêt du dialogue et en imputent la responsabilité au gouvernement. Ils reprochent au gouvernement son approche unilatérale. D’après eux, Benkirane agit comme s'il était le seul maître à bord. En somme, les revendications des centrales syndicales abondent toutes dans le même sens. Il s’agit, en premier lieu, de la nécessité d’institutionnaliser le dialogue social. Sur ce registre, les syndicats pointent du doigt le non-respect de cette disposition constitutionnelle. L’UGTM, bras syndical du Parti de l’Istiqlal, a d’ailleurs motivé son boycott de la réunion consultative sur la réforme des régimes de retraites, par «l'annulation par le gouvernement de l’institutionnalisation du dialogue social, et ce, malgré les accords et procès-verbaux tripartites signés à ce sujet et au regard de l’importance accordée par la Constitution au dialogue social en tant que l’un des mécanismes d’échange d’expertises et de proposition d’alternatives par les partenaires», lit-on dans le communiqué de l’UGTM.

Outre ce volet, les syndicats évoquent les promesses non honorées par le gouvernement. Il s'agit principalement des engagements pris dans le cadre de l’accord du 26 avril 2011. En quête de paix sociale, le Chef du gouvernement tente de calmer les partenaires sociaux. Il a appelé, récemment, à des réunions pour ouvrir une nouvelle page avec les centrales syndicales afin de préparer le dialogue social de l’exercice 2014, qui intervient dans un contexte socio-économique délicat. À ce titre, la protection des libertés syndicales, la loi sur la grève, le respect des lois sociales du pays et l’amélioration des conditions de travail et de vie des salariés constituent les principales revendications des syndicats. S’y ajoutent les questions épineuses portant sur la réforme de la compensation et des retraites. Pour le lot, l’affaire n’est pas mince. Vu la difficulté découlant de l’adoption d’une approche équilibrée entre les volets macro-économique et social. 

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