Menu
Search
Samedi 20 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 20 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

Un mode de financement qui privilégie le développement social

Le Conseil du développement et de la solidarité (CDS) a organisé le 10 décembre à Casablanca, un séminaire sur «La finance solidaire, levier de développement social». Cette rencontre, qui a réuni un panel d’experts de la finance, de l’économie et du développement social, avait pour but d’expliquer les principes de ce mode de financement et d'en soulever les innombrables avantages sociaux et environnementaux.

Un mode de financement qui privilégie le développement social

Il est de notoriété publique, qu’en général, l’économie et les finances riment avec gain et profits. Nombreuses sont les sociétés qui n’hésitent pas à faire appel à des consultants aguerris avant de s’engager dans des projets de grande envergure. Ils vont étudier minutieusement tel ou tel projet afin de bien jauger le niveau des dividendes. Bref, le profit conditionne leur adhésion. En revanche, il existe d’autres experts du domaine qui ont décidé de reléguer ces gains au second plan.

Pour eux, la priorité, c’est avant tout le développement social. Ce sont les adeptes de la Finance solidaire. Un terme pas très connu du grand public, mais aux multiples avantages. Pour dévoiler ces différentes facettes, le Conseil du développement et de la solidarité (CDS) a organisé, mardi à Casablanca, un séminaire sur la question. Une cohorte d’experts issus des sphères de la finance, de l’économie et du monde social ont mis sous la loupe ses principes, les secteurs bénéficiaires et les expériences développées en Grande Bretagne et en France.

L’économie au service du développement social

En clair, la Finance solidaire renvoie à un mode de financement qui permet aux investisseurs privés, comme les banques, les gestionnaires d’actifs, et les particuliers d’investir dans des projets à caractère social et environnemental mis en place par des gouvernements, des entreprises qui œuvrent dans le social, ainsi que des organismes à but non lucratif. Ce mode de financement se déploie sous quatre formes.
D’abord, à travers les fonds d’investissements sociaux. Ce sont des investissements consentis dans des projets liés à l’économie sociale et solidaire, la micro finance, le commerce équitable ainsi que les Très petites entreprises (TPE) et les Petites et moyennes entreprises (PME).
Ensuite, il y a les produits d’épargne solidaire permettant à la fois aux épargnants de fructifier leur argent et de contribuer notamment à la lutte contre le chômage, le mal-logement, les énergies renouvelables, le développement de l’agriculture biologique. «Les épargnants solidaires placent leur argent dans des produits d’épargne solidaire qui sont gérés par des acteurs financiers solidaires qui, eux-mêmes, financent et accompagnent des porteurs de projets (associations et entreprises) ayant un fort impact social et environnemental», explique le CDS.

Le troisième mécanisme de la Finance solidaire c’est les «Social Impact Bonds». Concrètement, c’est un partenariat public-privé entre investisseurs et gouvernements.
«Ce partenariat est sans risque puisque l’État ne rembourse que si les résultats sont positifs», précise Peter Nicolas, directeur Développement à la Social Finance UK, une association britannique qui promeut la Finance solidaire. Le quatrième principe repose sur le «Crowdfunding», autrement dit, une technique qui permet aux internautes de mettre en place des plateformes internet pour fournir des dons ou financer des projets sociaux et environnementaux. «La Finance solidaire met l’accent sur le lien social et non sur la recherche de profit, sans pour autant négliger d’être rentable pour prouver sa viabilité», résume Mohamed Benamour, président
du CDS. 

Lisez nos e-Papers