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Fin de l'anarchie dans l'affichage publicitaire ?

Les contrats liant la ville aux différentes sociétés de panneaux publicitaires pourraient être résiliés bientôt, dans le but d'en négocier les conditions d'exploitation. Si la guerre est réellement déclarée aux panneaux publicitaires abusifs, ce sont les habitants de l’avenue Sijelmassi qui seront les premiers à en être satisfaits.

Fin de l'anarchie dans l'affichage publicitaire ?
L'implantation anarchique des panneaux publicitaires défigure la ville.

Ils font désormais partie du décor de notre ville : les panneaux publicitaires. Ils poussent comme des champignons et envahissent l’espace public.
Chaque jour, de nouvelles affiches sont implantées dans les principales artères des cités. Les énormes panneaux, visibles de très loin, se monnaient de plus en plus cher et sont très prisés par les annonceurs. Pour mettre fin à l'anarchie qui règne dans le secteur, la commune urbaine a imposé un cahier de charges aux sociétés d'affichage.

Car si certaines sociétés exploitantes respectent scrupuleusement leurs engagements, d'autres bénéficient encore d'autorisations attribuées de gré à gré, installent des panneaux illégalement, ou ne paient pas leurs redevances. En effet, la commune urbaine de la ville aurait décidé, selon une source au Conseil de la ville, de résilier les contrats liant la ville aux différentes sociétés d’affichage publicitaire, et ce pour mettre fin à la pollution visuelle engendrée par certains. Les panneaux d’affichage qu’on a vu fleurir dernièrement devront aussi être redéployés hors du centre-ville, selon la même source. Une commission a d'ailleurs été diligentée pour faire un travail de contrôle dans toute la ville : recensement des panneaux publicitaires et des société exploitantes, repérage des emplacements autant de mesures qui serviront à pallier tous rique de fraude.

Si le Conseil de la ville compte vraiment appliquer cette décision, ce sont d'abord les habitants de l’avenue Sijelmassi, en rogne contre la multiplication des panneaux publicitaires dans leur quartier, qui seront contents. En effet, comme décrit dans notre article du 17 octobre 2013, l’esthétique de cette avenue a subi de grands dommages à cause de l’implantation des panneaux publicitaires, installés à la place des quelques arbres qui embellissaient la vue. Les résidents de l’avenue Sijelmassi ne croient pas vraiment à cette décision du Conseil de la ville, puisqu’après des mois de protestations, la commune urbaine n’aurait pas encore répondu à leurs doléances. Ils ont finalement eu recours au droit de pétition, une première depuis l’entrée en vigueur de la Constitution en 2011.

«Le Collectif Sijelmassi publie une pétition qui demande l'inscription de la question des travaux de l'avenue du Dr Sijelmassi à l'ordre du jour du Conseil de la ville. C'est la première fois dans l'histoire du Maroc que des citoyens activent l'article 139 de la Constitution et exercent, par voie de pétition, leur droit à inscrire un point à l'ordre du jour d'une assemblée», peut-on lire sur une page qu’ils ont créée sur le média social Facebook. Ce mouvement citoyen a donc utilisé l’article 139, qui stipule que «les citoyens et les citoyennes et les associations peuvent exercer le droit de pétition en vue de demander l’inscription à l’ordre du jour au Conseil d’une question relevant de sa compétence».

Un registre a été déposé dans un magasin situé sur l’avenue, afin de recueillir les signatures des pétitionnaires, et sera par la suite déposé au Conseil de la ville, auprès du maire.
Les riverains de l’avenue Sijelmassi attendent donc que le Conseil de la ville applique finalement la décision de résilier les contrats avec les sociétés d’affichage publicitaire, mais aussi, d’un autre côté, que les travaux de rénovation de l’avenue reprennent. La ville se dotera-t-elle enfin d’une réglementation des panneaux d'affichage qui bénéficierait autant à la ville qu’à ses habitants ? Affaire à suivre.

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