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Encore du potentiel pour les moyennes surfaces

À Casablanca comme à Rabat, Marrakech et Agadir, la demande reste importante sur ce segment au moment où le haut standing est en surcapacité. À Tanger, le gap entre offre et demande est faible, mais le locatif fait défaut.

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L'opinion publique a du mal à y croire, pourtant les prix de l'immobilier stagnent dans les grandes villes. Un mouvement de baisse est même attendu à long terme sur certains segments. Telle est la conclusion d'une étude menée par Avito.ma présentée hier à Casablanca. Créé en juillet 2012, ce site d'annonces affirme héberger une valeur de 11,5 milliards de dirhams de biens immobiliers et 50 millions de visiteurs uniques chaque mois. Dans son enquête, Avito s’est focalisé sur la vente et la location dans les villes de Casablanca, Rabat, Marrakech et Agadir lors des 12 derniers mois. La rubrique appartements accapare 10% du trafic total du site. «Notre étude montre, par exemple, qu’il y a 13% de plus d’appartements de 40 à 60 m2 que ce que le marché casablancais demande», souligne Badr Bouslikhane, Business Development manager d'Avito Maroc.

Ce déficit entre offre et demande pour le segment appartements à Casablanca n’est pas le même qu’à Rabat. Dans la capitale, Avito constate un équilibre pour ces petits logements. En revanche, «Rabat souffre visiblement d’un excédent global de 10,6% au niveau de l’offre. Seuls les appartements entre 60 et 100 m² disposent d’une offre insuffisante à la demande (-9,5%)». De même, dans la capitale, l’offre des très petits et des très grands appartements dépasse de loin la demande du marché, indique la même source. En effet, l’offre pour les appartements de 150 à 200m² excède de 23% la demande. Pour les surfaces allant jusqu'à 40m², l'offre est excédentaire de 21%. À Marrakech, l’écart entre l’offre et la demande est de 40% pour les biens supérieurs à 200m². Globalement, Tanger est la ville où la différence entre l’offre et la demande est la moins importante (4,5%). Dans la capitale du détroit, «Les moyennes et grandes surfaces de 60 à 200 m² montrent les plus grandes faiblesses en termes d’offre». Bonne nouvelle pour les promoteurs, selon Avito, à Agadir la demande est supérieure de 10,8% à l'offre. Les surfaces moyennes entre 40 et 100m² représentent un segment à fort potentiel.

Si un mouvement de baisse est effectivement attendu, il mettra du temps avant d’arriver à Casablanca et à Rabat. De fortes disparités de prix sont justement constatées par Avito. Comparés à la moyenne des prix au m², les appartements de haut standing à Rabat sont plus chers de 30% que la moyenne nationale. Pour les appartements économiques, les prix sont inférieurs de 11% à cette moyenne. «La demande pour ce type de bien restant faible», précise Avito. À Casablanca, le prix au m² des appartements de haut standing dépasse de 21% la moyenne du pays. A contrario, à Tanger, les prix au m² des biens haut standing ou des appartements économique sont inférieurs à la moyenne nationale de 9 et 12% respectivement.

En somme, que ce soit à Rabat, Casablanca ou Marrakech, les analystes d’Avito.ma ne prévoient pas d’augmentations significatives des prix, la valeur de certains biens pouvant même baisser à long terme.
Pour le locatif à l’échelle nationale, «l’offre dépasse la demande, ce qui laisse présager que les loyers n'augmenteront pas et pourraient même baisser sur le long terme», souligne l’enquête d’Avito.ma.
Elle indique de même que le seul manque constaté concerne les offres de location pour les surfaces jusqu’à 100m². Ce déficit vaut dans les mêmes proportions pour les villes de Marrakech et Agadir. Lesquelles montrent une forte demande pour les 40 à 60 m². 

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