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Cherche onze national désespérément

Les faits : Depuis le sacre de 1976 à Addis-Ababa en Coupe d’Afrique des nations grâce à l’historique but de Mohamed Magrouh alias Baba le Onze national est à la recherche d’un second sacre qu’il n’arrive toujours pas à obtenir. Même quand il a organisé la CAN 1988 chez lui, le Maroc a échoué en demi-finale face au Cameroun.

Certes, il y eut l’épopée de Mexico en 1970 avec les prouesses des Bamous, Maaroufi, Slimani, Ghiadi, Allal, et autres Ghazouani. Oui, dix ans plus tard, sur les bords de Guadaljera, sur le sol de ce même Mexique et sous la houlette de Mehdi Faria, les Bouderbala, Haddaoui, Timoumi, Zaki, Dolmy, Khayri, Bouyahiaoui et Krimau ont ébahi le monde du ballon rond en accédant au second tour d’un Mondial, une première à l’époque pour un pays arobe-africain. Il est aussi vrai qu’en 1998, les Bassir, Camacho, Chipo et compagnie ont, sous la conduite d’Henri Michel, effectué un excellent parcours lors de la Coupe du monde organisée en France. Mais à part la médaille d’or des Jeux méditerranéens de 1983 à Casablanca, le onze national n’a jamais orné sa vitrine d’un trophée majeur dont peut s’enorgueillir les fans d’un pays qui a enfanté de mythiques footballeurs comme Larbi Benbarek, Abderrahman Belmahjoub, Brahim Tatum ou encore Abdelmajid Dolmy, Noureddine Naybet, Mustapha Petchou et bien d’autres. Du coup, depuis 37 ans, le onze national se contente de quelques coups d’éclat comme la finale disputée et perdue contre la Tunisie en 2004, sans plus.

Les différentes coachs qui se sont succédé à la tête du onze national n’ont jamais pu remettre à flot un navire à la dérive. Et l’on ne peut que dire, au risque de nous répéter, que M’hamed Fakhir avait raison de souligner que c’est le car qui est en panne et que nous nous entêtons à changer de chauffeur. C’est pour cela que nous n’allons nullement incriminer Rachid Taoussi ou avant lui, Éric Gerets, Henri Michel, Roger Lemerre, Humberto Cuelho, Baddou Zaki, M’hamed Fakhir, et bien d’autres qui ont fait un passage éclair, sans résultat, à la tête des Lions de l’Atlas.Car le problème du onze national est bien plus profond plus complexe et ne se résoudra jamais par les changements continuels de techniciens.

Le Maroc a déçu

Nos clubs les plus huppés à l’image du Raja, du Wydad, de l’AS FAR, du Moghreb de Fès ou du Difaâ d’El-Jadida qui étaient jadis les pourvoyeurs du onze national, ont délaissé la formation pour se tourner résolument vers les recrutements massifs et tous azimuts de joueurs étrangers et notamment africains.
Les résultats ne se sont pas fait attendre, les catégories de jeunes ont été complètement ignorées et aucun club ne produit plus de joueurs capables de porter haut et fort les couleurs du Onze national. Jadis les supporters se déplaçaient pour voir Dolmy, Petchou, Houmane , Bhaija, Aliouate, ou encore Ghandi du Raja. Les Fakhreddine, Daoudi, Benabicha, Bouderbala, Naybet étaient les vedettes du Wydad. Autrefois les Bamous, Ammari, Laghrissi, Timoumi attiraient les foules pour les voir jouer à l’AS FAR. Acila, Faras, Haddadi constituaient les stars du Chabab. Au Difaâ, Maaroufi, Krimou, Baba, Cherif, Wazir, Chicha faisaient recette au Stade El Abdi.Hazzaz, Guezzar, Dahmani, Zahraoui étaient adulés au MAS. Le MCO, le KAC, et le Fath avaient également leurs stars en les personnes de Maghfour, Filali, Mohamed, Boussati, Kala, Labied et Kébir entre autres.

Que reste-t-il de tout cela aujourd’hui ? Plus rien, c'est le désert absolu ! Vendredi soir sur la pelouse du nouveau stade d’Agadir, une fierté pour le Maroc, le Onze national a, de nouveau, déçu face à l’Afrique du Sud. Il continuera à le faire tant que les responsables s’entêteront à oublier la formation. Hassan Benabicha, qui vient de réaliser trois belles prouesses en moins de trois mois est là pour nous prouver que le technicien national est capable de réaliser des merveilles à condition qu’on lui procure les moyens. c'est le même cas pour Abdemllah Idrissi qui a mené l'équipe nationale cadette au mondial 2013 aux EAU. 

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