Le Maroc, Royaume de l’hospitalité par excellence, vient de se voir décerner une reconnaisse internationale à travers la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM). En effet, le prestigieux organisme American Academy of Hospitality Science (AAHS), unique organisation internationale qui récompense dans sa globalité le secteur du tourisme et de l'hôtellerie du luxe, vient de distinguer la RAM comme meilleure compagnie aérienne en Afrique en termes d’hospitalité et de qualité. L’AAHS lui a en effet accordé ce prestigieux trophée qui porte le nom d’«International Five Star Diamond Award», remis lundi dernier par le président de l’AAHS, Joseph Cinique, au président-directeur général de la compagnie, Driss Benhima. De fait, Royal Air Maroc rejoint la cour des grands où l’on trouve, entre autres, Lufthansa, Delta Airlines et Mercedes Benz, également récipiendaires de ce trophée.
Lors de la cérémonie organisée à cet effet au siège de la compagnie à Casablanca, le président de l’académie AAHS a loué les réalisations effectuées par la compagnie marocaine, soulignant la chaleur de l’hospitalité et de la courtoisie qu’il a constatée à bord des avions de la compagnie marocaine et la qualité du service à bord. «Ce trophée a été hautement convoité par de nombreuses grandes entreprises africaines qui voulaient bien le gagner. Mais elles n’ont pas pu l’avoir ! La RAM y est parvenue grâce à ses efforts, ce qui en fait la première entreprise africaine de son secteur à décrocher ce prix», a souligné Joseph Cinique.
Driss Benhima a saisi cette occasion pour défendre sa compagnie et montrer que des cas isolés où les clients ne sont pas satisfaits ne peuvent jamais constituer la règle. «Chaque lundi, je lis dix lettres de réclamations de clients de Royal Air Maroc, c'est-à-dire 520 réclamations par an. Cela reste une proportion très faible sur les 6,5 millions de passagers. Il y a donc un écart entre la perception qu’on a de la RAM et la réalité statistique. La récompense que nous avons reçue aujourd’hui doit permettre de faire prendre conscience à l’opinion publique qu’il y a des expériences malheureuses minimes vécues par nos clients, mais aussi et surtout une reconnaissance internationale qui est bien démontrée sur le plan statistique», a-t-il soutenu.
Consécration des grands projets de qualité
Le PDG de la compagnie a aussi souligné que ce trophée, remporté pour la première fois par un transporteur aérien africain, vient consacrer les grands projets initiés récemment par la RAM en vue d'améliorer la qualité de ses prestations. Ce qui lui a valu, aujourd'hui, la distinction de la meilleure compagnie aérienne africaine en ce qui concerne la qualité des services. Après les actions visant la réduction des coûts au sein de la RAM, la compagnie s’est lancée, depuis quelques mois, dans une remontée décisive de la qualité de ses services. En quelques mois, la compagnie a mobilisé plus de 200 millions de DH pour rénover les cabines des avions 737 et 767... «Je perçois la récompense d’aujourd’hui comme un premier résultat de nos actions et un encouragement pour continuer à améliorer nos services. Certes, en termes de chiffre d’affaires, nous sommes classés comme la deuxième compagnie. Mais en termes de qualité, la RAM est bien la première», souligne Driss Benhima.
Dans le même ordre d’idées, le patron de la compagnie a annoncé une stratégie de développement du long courrier qui s’impose, selon lui, comme une nécessité, notamment vers le marché d’Amérique du Nord. Cela démarrera avec l’ouverture en octobre prochain d’une ligne vers le Brésil. Dans les années à venir, avec l’arrivée du Boeing 787, dit «Dreamliner», les lignes long-courriers seront ainsi encore davantage développées. «La perception politique que nous donne ce prix sur le marché nord-américain est un atout pour la compagnie», estime M. Benhima. Commentant ces propos, le président de l’AAHS, Joseph Cinique, estime qu’il ne faut pas s’arrêter à l’Amérique du Nord parce que ce prix a une ampleur et une dimension réellement internationales. «Aujourd’hui, Royal Air Maroc est auréolée d’un statut d’honneur, mais elle est également chargée d’une responsabilité puisqu’elle doit continuer sur la voie de l’amélioration de la qualité», précise-t-il.